Depuis le 7 octobre, les responsables occidentaux ont pris conscience que le régime terroriste de Téhéran représente une menace bien au-delà de ses frontières. Les grands médias rivalisent de titres accrocheurs qui mettent en avant le rôle du Corps des Gardiens de la révolution islamique dans le financement de milices extrémistes du Moyen-Orient, en Europe de l’Est, en Afrique et en l’Amérique latine.
En effet, ce monstre tentaculaire a su se reproduire, aisé par la négligence occidentale et nourri par le sang de ses victimes. De la dévastation en Irak qui a permis au régime de relier des points stratégiques, à la répression sanglante du soulèvement syrien et à la guerre civile dévastatrice au Yémen, tout s’est produit sous l’observation attentive des décideurs politiques occidentaux qui n’ont pas jugé les menaces du régime assez important pour exiger une action.
Lors d’une conférence le 13 décembre 2004, la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, avait averti : « La menace terroriste régionale posée par le régime iranien est cent fois plus grande que la menace de la bombe atomique aux mains des mollahs. »
Cependant, les dirigeants occidentaux ont préféré fermer les yeux et interpréter cet avertissement comme une exagération, même s’il a été exprimé par le mouvement même qui a révélé le programme nucléaire clandestin de Téhéran.
Avant l’invasion américaine de l’Irak en 2003, le régime a mené plus de 450 attaques terroristes contre l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran. Chaque incident était documenté et les agences de presse avaient pour la plupart couvert ces événements. Pourtant, les calculs électoraux ou les intérêts économiques étaient trop précieux pour que les dirigeants du monde reconnaissent le danger que représentent les capacités terroristes du régime.
Privés d’une véritable légitimité en Iran et dépourvus de mesures de relance économique à l’échelle mondiale, les responsables de l’État iranien ont constamment souligné le réseau terroriste du régime comme un outil d’influence stratégique. Ils ont ouvertement reconnu leur ingérence et leur infiltration dans au moins quatre capitales arabo-islamiques (Bagdad, Damas, Beyrouth et Sanaa), et les cellules terroristes du régime ont été soit appréhendées, soit exécutées avec succès leurs projets terroristes sur cinq continents différents. Néanmoins, la condamnation n’a pas débouché sur des actions probantes : dans tous les cas les terroristes du régime ont été libérés en échange d’otages.
Dès son arrivée au pouvoir, la dictature iranienne a eu recours à la prise d’otages et au terrorisme pour forcer les puissances occidentales à mendier pour la sécurité de leurs citoyens. Dans tous les cas, le régime a été récompensé par une rançon plutôt que par une punition.
De 2008 à 2017, une opération de la Drug Enforcement Administration (DEA) des États-Unis, baptisée Projet Cassandra, a enquêté sur le rôle du régime iranien dans l’acheminement de drogues vers les États-Unis via le Hezbollah. La DEA a découvert qu’un vaste réseau utilisait cet argent pour faire avancer le programme terroriste de Téhéran en tuant des Américains au Moyen-Orient. Le projet a finalement été abandonné par l’administration Obama, Washington craignant que cela ne mette en péril l’accord sur le nucléaire.
Après l’arrestation du diplomate terroriste iranien Asadollah Assadi en 2018 pour avoir tenté de bombarder le rassemblement annuel de la Résistance iranienne, Interpol a saisi le carnet vert d’Assadi qui contenait 289 entrées avec les noms et informations sur le réseau de mercenaires du régime dans au moins 11 pays européens. Malgré les appels de la Résistance iranienne et la révélation publique de leurs noms, y compris les rapports des groupes de réflexion et des agences de renseignement européens, ces agents du Vevak continuent d’être libres.
Au fil des années, des dizaines d’agents du régime des mollahs iraniens ont été dénoncés comme des lobbyistes ayant infiltré le pouvoir judiciaire, législatif et même exécutif des États occidentaux. Cependant, et à de très rares exceptions près, aucun d’entre eux n’a subi de conséquences graves pour avoir manipulé l’opinion publique et la prise de décision en faveur de Téhéran.
Le régime compte environ 100 ambassades et 34 consulats dans le monde, qu’il utilise à des fins d’espionnage et d’embauche de mercenaires. La plupart des assassinats et attentats à la bombe extraterritoriaux du régime ont été perpétrés par des terroristes qui utilisent les installations diplomatiques du régime pour planifier et mener leurs attaques, puis pour fuir et retourner en Iran.
La fourniture directe d’armes par le régime alimente activement le conflit en Ukraine. Les roquettes et les drones du régime sont responsables de la mort et de la mutilation de milliers de personnes en Europe. L’impact économique de cette guerre affecte directement la vie des gens en Europe et au-delà. Néanmoins, la réticence des dirigeants européens à aller au-delà de simples condamnations verbales a conduit Téhéran à croire qu’il pouvait s’engager dans un nouveau conflit en toute impunité.
Depuis la signature de l’accord nucléaire en 2015 avec le P5+1, le régime iranien a constamment violé la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU en faisant progresser son programme de missiles balistiques. Depuis 2018, Téhéran a également violé les clauses nucléaires du Plan d’action global commun (JCPOA), se rapprochant ainsi du seuil de capacité nucléaire. L’incapacité de l’Occident à déclencher le mécanisme de relance 2231 a effectivement fait comprendre au régime qu’il n’y avait pas de conséquences significatives ni de lignes rouges dont il fallait s’inquiéter.
La communauté internationale ne peut prétendre être surprise par le dilemme complexe au Moyen-Orient et par les bouleversements sociopolitiques qui frappent aujourd’hui leurs capitales. La force même qui a été redoutée et contre laquelle le régime terroriste a mis en garde a également été la plus efficace pour dénoncer le régime et le combattre en Iran.
Le changement de régime en Iran par le peuple et son mouvement de résistance est la meilleure chance pour la communauté internationale d’éviter un nouveau conflit régional.
Source: CNRI
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