La dirigeante de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a envoyé le 30 aout un message au rassemblement de la communauté iranienne à Berlin en mémoire des victimes du massacre des prisonniers politiques en 1988 en Iran. Voici le texte de son message:
En ce 27e anniversaire du massacre de 30.000 prisonniers politiques, nous commémorons des héros et héroïnes qui sont les symboles éclatants de la persévérance contre le fascisme religieux.
En 1988, après avoir accepté le cessez-le-feu dans la guerre Iran-Irak, Khomeiny a lancé une fatwa ordonnant de massacrer par groupes entiers les prisonniers OMPI et d'autres détenus politiques parce qu'ils refusaient de se soumettre à la dictature religieuse. En restant inflexibles, ils ont écrit un chapitre remarquable de l'histoire de l'Iran.
Aujourd'hui, les images des atrocités perpétrées par Daech suscitent l'indignation du monde entier face à la brutalité des intégristes religieux. Il y a trois décennies, cependant, c’est Khomeiny qui a jeté les bases de ce genre de barbarie en massacrant des milliers et des milliers de jeunes Iraniens sur des fatwas fanatiques.
A cette époque, l'actuel Guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, était président. Il a approuvé publiquement le massacre de 1988 en disant : «nous exécutons des prisonniers et nous n’avons aucune divergence à ce sujet. » L’actuel président du régime, Hassan Rohani, était alors temps l'adjoint du commandant en chef des forces armées et un haut responsable du régime. Le ministre de la Justice de Rohani était un membre de la «Commission de la mort» qui a prononcé les décrets d'exécution.
Au fil des ans, les mollahs ont fait tout leur possible pour se laver des preuves de ce terrible crime contre l'humanité, mais il leur sera simplement impossible d’effacer cette gigantesque tragédie de l'histoire de l’Iran. Le sang de ces martyrs continue de nourrir la lutte et le soulèvement de la jeune génération iranienne pour renverser le régime oppressif des mollahs.
Chers amis,
Dans trois jours, le 1er septembre, ce sera le deuxième anniversaire du massacre d’Achraf, où 52 membres courageux de l'OMPI ont été assassinés par des mercenaires et des agents du régime iranien en Irak. Quelle incroyable coïncidence !
L’attaque contre Achraf a eu lieu malgré un accord quadripartite entre les habitants d'Achraf, l'administration américaine, les Nations Unies et le gouvernement irakien. Sur la base de cet accord, une centaine de membres de l'OMPI pouvaient rester à Achraf jusqu'à ce que soit réglé le dossier des biens d’Achraf. Il n'y avait aucune restriction à cet égard. Cependant, comme cela a été révélé par la suite, sous la pression sociale croissante, ce criminel de Khamenei a accepté de s’asseoir à la table des négociations sur le programme nucléaire. Aussi s’est-il empressé avant tout de viser son principal ennemi pour neutraliser le danger d'être renversé, en ordonnant à son homme de paille Maliki de lancer une attaque contre Achraf et d’y massacrer les membres de l'OMPI.
Les cinquante-deux héroïnes et héros tués dans cette attaque ont élevé la détermination d'Achraf à son plus haut point et brisé l’étau du désespoir et de la soumission. Ils ont maintenu leur engagement à la liberté et déjoué par leur bravoure les intrigues de l’ennemi. Voilà comment ils ont établi l'épicentre stratégique de la lutte et la source d'inspiration pour le peuple iranien, voilà comment ils ont semé les graines d'un millier d'Achraf, d’un millier de bastions de la liberté à travers toute la nation.
Un an après, en août 2014, le pantin Maliki, auteur des massacres des Moudjahidine, a été renversé. Sa chute a porté un coup stratégique au régime du guide suprême. Les mollahs ont tout fait pour sauver Maliki jusqu’au dernier jour. A présent, nous voyons comment les Irakiens descendent dans la rue tous les jours pour exiger que Maliki soit tenu responsable de tous ses crimes.
Quel que soit le degré avec lequel les mollahs tuent, torturent et asservissent la population en Iran et quel que soit le degré avec lequel ils répandent le terrorisme et la guerre dans la région, ils ne pourront pas échapper à leur sort d'être renversé. Parce que l'océan de sang versé par les plus vaillants enfants de l'Iran, de l'OMPI et d'autres militants, a privé à jamais ce régime de légitimité et de stabilité.
Et c’est le grand engagement de la Résistance iranienne d’assurer le triomphe de leur cause.
Comme l'a dit Massoud Radjavi (le dirigeant de la Résistance iranienne) dans son dernier message : « rien de moins que le renversement de la dictature religieuse et l'instauration de la liberté et de la souveraineté populaire ne pourra satisfaire le peuple iranien. »
Le renversement du calife de l'intégrisme islamiste, des élections libres et la rédaction de la Constitution d'une nouvelle République par l'Assemblée nationale constituante et législative sont les droits inaliénables du peuple iranien.
Saluons la mémoire des martyrs du massacre de 1988.
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