samedi 19 novembre 2016

200 députés britanniques et les Paires demandent une enquête indépendante sur le massacre de 1988 en Iran

 Lors d'une conférence à la Chambre des Communes, le jeudi 17 novembre, présidée par le révérend John Pritchard, ancien évêque d'Oxford, les députés, les Lords et les chefs religieux britanniques ont exprimé leurs graves préoccupations quant au nombre alarmant d'exécutions en Iran, notamment les pendaisons publiques, et l'exécution des délinquants juvéniles et des femmes.

Les panélistes se sont félicités de la résolution adoptée par la troisième commission de l'Assemblée générale des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran, le 15 novembre, en applaudissant les propos de l'ambassadeur Martin Shearman, de la Mission britannique auprès des Nations Unies : « Il reste crucial de nous concentrer sur les droits de l'homme et de continuer à tenir le gouvernement iranien responsable de son bilan en matière de droits de l'homme. »
Ils ont également adhéré à l'appel de près de 200 députés et des paires pour une enquête internationale et indépendante sur le massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988. L'appel a été lancé dans une déclaration sur l'Iran et une motion parlementaire (Early Day Motion) soutenue par tous les membres interpartis des deux chambres parlementaires.
Au cours de l'été 1988, à la suite d'une fatwa décrétée par le fondateur de la République islamique, l'ayatollah Khomeini, quelques 30 000 prisonniers politiques ont été massacrés en quelques mois et enterrés secrètement dans des fosses communes. Les autorités responsables du massacre occupent actuellement certains des postes les plus élevés du régime.
Maryam Rajavi, la présidente-élue du Conseil National de la Résistance iranienne (CNRI), a participé à la conférence via un message vidéo.
Les participants se sont déclarés d'accord avec Maryam Rajavi en condamnant les restrictions imposées par le régime des mollahs à la liberté d'expression, de réunion et de religion, à la répression violente des manifestations populaires, à la répression des femmes et des jeunes et à la discrimination institutionnalisée contre les minorités religieuses et ethniques, particulièrement les Chrétiens et les Bahaïs.
Dans ses propos à la conférence, Mme Rajavi, a déclaré : « Le régime des mollahs conserve son pouvoir [grâce à ces atrocités] ... [à l’instar] des manifestations anti-gouvernementales répandues dans tout le pays. »
« De l'autre côté, notre peuple et notre Résistance ont progressé dans leur quête de liberté. Une grande réalisation a été le mouvement de recherche de justice qui a été lancé afin de réclamer la justice pour les 30 000 prisonniers politiques massacrés en été 1988 en Iran », a-t-elle ajouté, faisant référence aux exécutions massives dans les prisons iraniennes en 1988, que Geoffrey Robertson, Conseil de la Reine, ancien Juge en chef des Nations Unies sur la Sierra Leone, a décrit comme l'un des pires crimes contre l'humanité depuis la Seconde Guerre mondiale.
« Les mollahs cherchent depuis longtemps à dissimuler ce crime horrible. La publication d'un enregistrement audio des propos de M. Montazeri, le successeur déchu de Khomeini, a révélé de nouvelles dimensions du massacre ... Si la communauté internationale n'était pas restée silencieuse et passive à cet égard, en laissant les criminels échapper à la justice, la vague des exécutions et de la répression en Iran n'auraient pas pu continuer à ce jour », a-t-elle déclaré.
Le co-président du Comité parlementaire britannique pour la liberté de l'Iran, le député Sir David Amess, a présenté les deux initiatives soutenues par quelques 200 députés et paires.
« Les signataires exhortent le gouvernement à reconnaître et à condamner ce violent massacre comme un crime contre l'humanité et à demander au Haut-Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme, au Conseil des droits de l'homme, à l'Assemblée générale et au Conseil de sécurité de l’ONU d'ordonner une enquête et de traduire les auteurs en justice », a déclaré le député David Amess.
« La déclaration reconnaît également la plateforme démocratique en 10 points présentée par Mme Maryam Rajavicomme la feuille de route essentielle pour abolir la peine de mort et la torture et pour établir la démocratie, l'égalité entre les sexes et l'état de droit dans un futur Iran et exhorte le gouvernement à soutenir les efforts du peuple iranien et du CNRI pour faire de cette plateforme une réalité dans leur pays », a-t-il ajouté.
Le Révérend John Pritchard a déclaré : « suite à la réinstallation réussie des réfugiés iraniens du camp Liberty en sécurité en Europe, nous devons maintenant nous concentrer sur les violations des droits de l’homme qui se déroulent en Iran, faire campagne pour sensibiliser et rappeler à la communauté internationale, et à notre gouvernement, leur responsabilité de joindre l’acte à la parole afin de tenir le régime des mollahs et ses hautes autorités responsables des violations croissantes. Ceci est particulièrement important parce que le pouvoir judiciaire iranien est aujourd'hui le principal obstacle à toute amélioration de la situation des droits de l'homme dans le pays. »
Le Dr Matthew Offord, membre du parlement, a déclaré : « La politique actuelle du Royaume-Uni sur la poursuite des opportunités d'affaires en Iran dans l'ère post-nucléaire risque de renforcer les Pasdaran, qui sont le bras paramilitaire du Guide Suprême et la force majeure dans l'exportation du terrorisme hors de l’Iran, et dans la répression de toute dissidence populaire. Ils contrôlent également près de 70% de l'économie iranienne. »
Lord Clarke, Commandeur d’Hampstead, s'est joint au membre du parlement Dr Matthew Offord et aux autres panélistes pour exhorter « le gouvernement à rendre la reprise des relations avec Téhéran conditionnelle à des améliorations concrètes et vérifiables des droits de l'homme, en particulier l'arrêt des exécutions, de la torture et des arrestations arbitraires, sans lesquelles il n’y a de vrais bénéfices à long terme. »
Selon l'ONU et des ONG internationales comme Amnesty International, les autorités iraniennes ont effectué plus de 1 000 exécutions l'an dernier.
Dans un rapport publié le 26 janvier 2016, Amnesty International a recensé 73 exécutions de délinquants juvéniles depuis 2005 et a averti que « au moins 160 délinquants juvéniles sont actuellement dans le couloir de la mort » en violation flagrante du droit international et des conventions interdisant l'exécution de mineurs.
Parmi les autres participants figurent l'évêque de Stepney, le révérend Adrian Newman ; l'évêque de Croydon, le Révérend Jonathan Clark SCP ; l'évêque de Salisbury, le révérend Nick Holtam ; le Commandeur (CBE) Christina Rees, défenseure de longue date de l'ordination des femmes dans l'Église d'Angleterre et membre fondatrice du Conseil des Archevêques ; le député Bob Blackman ; le député Jim Fitzpatrick ; Lord Judd ; Lord Clarke, Commandeur d’Hampstead ; le Professeur Lord Alton de Liverpool ; Lord Cotter ; la Professeure Sara Chandler, Conseil de la Reine (Hon.), Vice-Présidente de la Fédération des barreaux Européens ; Linda Lee, ancienne présidente du Barreau d'Angleterre et du Pays de Galles ; Malcolm Fowler, ancien membre du Comité des droits de l'homme du Barreau d'Angleterre et du Pays de Galles ; et M. Hossein Abedini, de la commission des Affaires étrangères du CNRI.
Le Comité parlementaire britannique pour la liberté en Iran.
Le 17 Novembre 2016

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