vendredi 29 mai 2020

Prison centrale de Karaj : Une catastrophe humanitaire en préparation


karaj prison centrale iranCSDHI - Une catastrophe est en train de se produire dans la prison centrale de Karaj en Iran, selon des informations émanant de cette prison.
Les détenus ont appelé la communauté internationale à prendre des mesures urgentes afin de sauver leur vie.

Quelques 600 prisonniers détenus dans un quartier appelé « Souleh » dans la prison centrale de Karaj sont détenus dans des conditions catastrophiques susceptibles d'être infectées par le coronavirus.
Souleh était jadis l’atelier de la prison qui est maintenant devenu le quartier de quarantaine. Ce quartier, d'une superficie de 2500 mètres carrés, accueille les nouveaux arrivants et les détenus qui reviennent de permission.
Toutes les permissions de sortie ont expiré le 20 mai et les détenus qui avaient bénéficié de ces permissions sont retournés en prison. Un certain nombre d'anciens prisonniers sont également détenus dans ce quartier. Par conséquent, un grand nombre de détenus sont définitivement infectés.
Le samedi 23 mai, quelques jours après le retour des détenus qui avaient bénéficié d'une permission de sortie, seuls 100 détenus de ce quartier ont été testés pour le virus. Plusieurs détenus dont le test s'est révélé positif ont été transférés et emmenés dans un lieu non renseigné. Les autres détenus devront attendre pour être testés plus tard.
Une source fiable a déclaré : « Au lieu de garder à l’écart les prisonniers qui étaient en permission pour empêcher une nouvelle propagation du virus, le procureur de Karaj les arrête et les renvoie dans des quartiers différents. On dit qu'entre 300 et 400 détenus sont censés être ajoutés à Souleh. »
La source a ajouté : « Les détenus sont confus et stressés. Ils disent qu'ils ne craignent pas la mort. Ce qui est difficile pour eux, c'est de mourir à cause du chaos et de la mauvaise gestion. On ne sait pas très bien qui est malade dans ce service et qui ne l'est pas. »
Le système d'eau et d'égouts du service n'est pas suffisant pour ce nombre de personnes. Les toilettes sont généralement bouchées et évacuées par des pompes. L'odeur désagréable des eaux usées a rendu l'atmosphère du service insupportable.
D'autre part, la majorité des nouveaux arrivants dans ce service sont des toxicomanes qui n'ont pas de drogue. Leurs cris déchirants sont un autre facteur qui rend le quartier intolérable.
Les détenus de la prison centrale de Karaj demandent instamment aux organisations internationales et à tous leurs compatriotes d'agir pour leur sauver la vie.
Source : Iran HRM

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