mercredi 28 octobre 2020

Iran : les prisonniers politiques en grave danger de coronavirus

Appel à des mesures urgentes pour faire libérer 4 écrivains emprisonnés

Il faut libérer les femmes de la prison de Qarchak, les étudiants, les frères Afkari et tous les prisonniers politiques

La tragédie du coronavirus se généralise en Iran et selon les chiffres officiels, le nombre de cas positifs et de décès a doublé depuis le mois dernier. Dans cette situation, la dictature religieuse non seulement refuse les libérations temporaires des prisonniers politiques, mais augmente chaque jour les arrestations de dissidents, de familles et partisans de l’OMPI et des prisonniers des années 1980.

En octobre, MM. Baktash Abtin, Reza Khandan Mahabadi et Keyvan Bajen, membres de l’Association des écrivains, ont été arrêtés et incarcérés à la prison d’Evine de Téhéran. M. Khosrow Sadeghi Boroujeni, écrivain et journaliste, avait été emprisonné avant eux. Ces quatre écrivains ont été condamnés à un total de vingt ans et six mois de prison pour “propagande contre le régime” et “atteinte à la sécurité nationale”.

Mme Maryam Nasiri, 62 ans, a été arrêtée le 17 août 2020 à Qaleh-Hassan-Khan (province de Téhéran) et interrogée et torturée à l’isolement dans le quartier 209 de la prison d’Evine. Elle a été récemment transférée à la prison pour femmes de Qarchak à Varamine. Maryam Nasiri, 62 ans, avocate et mère de quatre enfants, a été emprisonnée pendant trois ans dans les années 1980 pour avoir soutenu les Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK).

La prison de Qarchak ne dispose pas d’un minimum d’installations sanitaires et de vie, et en pleine épidémie, est extrêmement sale et polluée et les prisonnières risquent sérieusement de contracter le coronavirus.

Les prisonnières politiques Forough Taghipour, Zahra Safa’i et Parastou Moïni, arrêtées au début de l’année, ont également été transférées il y a quelque temps dans cette prison et se voient refuser tout contact avec leurs familles.

D’autre part, Ali Younessi et Amir Hossein Moradi, deux étudiants d’élite de l’université de technologie Sharif arrêtés depuis avril, sont toujours à la prison d’Evine. De même, Vahid et Habib Afkari, les frères de Navid, le champion de lutte exécuté, sont toujours à l’isolement sous la pression et la torture

Le 20 octobre, M. Majid Zabihi, 60 ans, a été arrêté pour la énième fois à Tabriz et incarcéré. Il avait été emprisonné quatre ans dans les années 1980. Dans le passé, lui et sa famille ont été menacés à plusieurs reprises par des agents du renseignement et des mercenaires de la dictature religieuse.

Le régime clérical inhumain ne recule devant aucun crime face aux crises internes et externes qui l’assaillent. Il cherche à empêcher l’escalade des soulèvements populaires et à retarder son inévitable renversement. Il manie les exécutions criminelles, les lourdes peines de prisons, l’exposition des prisonniers au coronavirus, le traitement brutal par les forces répressives, et la torture et le meurtre de femmes et de jeunes en public, comme cela s’est produit ces derniers jours à Abadan, Machad et Esfarayen.

La Résistance iranienne appelle le Secrétaire général, la Haut-Commissaire et le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, ainsi que les rapporteurs concernés et les instances internationales des droits humains à prendre des mesures urgentes pour faire libérer les écrivains emprisonnés, les étudiants détenus, les prisonnières de Qarchak, les frères Afkari et les prisonniers politiques au moins jusqu’à la fin de la pandémie. Elle appelle à l’envoi d’une commission d’enquête internationale pour inspecter les prisons en Iran et rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques.

 Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne

Le 28 octobre 2020

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