mardi 10 novembre 2020

La Cour suprême iranienne refuse d’accorder un nouveau procès à une militante emprisonnée

 CSDHI – La branche 28 de la Cour suprême iranienne a rejeté la demande d’un nouveau procès présentée par les avocats de la prisonnière politique, Saba Kord Afshari.

La justice d’Iran l’a condamnée à une peine de 15 ans de prison, d’abord été réduite par la Cour d’appel, puis à nouveau augmentée en mai 2020.

Les agents du régime iranien ont arrêté Saba Kord Afshari, le 1er juin 2019. Le tribunal révolutionnaire de Téhéran l’a condamnée à 24 ans de prison le 27 août 2019, après l’avoir reconnu coupable d’avoir enlevé son voile ainsi que pour « diffusion de propagande contre l’État » et de « rassemblement et collusion. »

Les autorités ont condamné Kord Afshari à 15 ans de prison pour « promotion de la corruption et de la prostitution en apparaissant sans foulard en public », à 1 an et demi pour « propagande contre l’État » et à 7 ans et demi pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ».

En novembre 2019, la cour d’appel a réduit la peine de 15 ans.

L’avocat de Mme Kord Afshari, Hosein Taj, a tweeté le 30 mai 2020 que l’acquittement de l’activiste avait été annulé et que sa peine de 15 ans de prison, rejetée par la branche 36 de la Cour d’appel, serait appliquée.

Ainsi, Saba Kord Afshari devra purger 15 ans de sa peine de prison, conformément au jugement.

Arrêtée une première fois en 2018, une seconde en 2019

Le régime a arrêté Mme Kord Afshari pour la première fois en août 2018, lors de manifestations de rue à Téhéran.

Les forces du régime l’ont emprisonnée à la prison de Qarchak. La justice l’a finalement condamnée à un an de prison pour « trouble à l’ordre public » et transférée dans le quartier des femmes de la prison d’Evine. En février 2019, elle a libérée Saba Kord Afshari.

Elle a continué à protester contre les violations des droits humains par le régime iranien. Cela a conduit le régime iranien à l’arrêter à nouveau en juin 2019 et à la transférer à la prison de Qarchak à Varamin.

Pressée, menacée de faire de faux aveux, elle résiste

Puis, le 2 juillet 2019, elle a été emmenée dans le quartier 2A de la prison d’Evine, qui est sous le contrôle du département du renseignements des pasdarans. Ils ont exercé beaucoup de pression sur elle pour la forcer à faire des aveux. Par la suite, ils l’ont renvoyée à Qarchak et finalement l’ont transférée dans le quartier des femmes d’Evine, le 13 août 2019.

Saba Kord Afshari a subi des pressions répétées pour faire des confessions, Toutefois, elle a résisté et elle a refusé de les faire.

La mère de Mme Kord-Afshari, Raheleh Ahmadi, est également en prison pour sa campagne contre le hijab obligatoire.

Elle purge une peine de 31 mois à la prison d’Evine depuis février 2020, pour « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale », après son arrestation pour avoir retiré son hijab en public.

Source : Iran HRM

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