lundi 9 novembre 2020

La police iranienne tire une balle dans la tête d’un père kurde de 29 ans

 CSDHI – La police iranienne a tiré sur un jeune Kurde et elle l’a tué dans l’ouest de l’Iran. Le père de 29 ans, qui s’appelait Khosrow Sharifi, est décédé hier à l’hôpital des suites de ses graves blessures.

Selon Hengaw, la police a abattu M. Sharifi d’une balle dans la tête, à Baneh. Il a été transporté à l’hôpital.

Une personne proche de la famille Sharifi a déclaré à Hengaw que Khosrow Sharifi utilisait sa voiture comme un taxi. Aussi, il conduisait ses passagers le 28 octobre près de la région frontalière de Kileh, dans l’ouest de l’Iran, quand la police a arrêté sa voiture et a commencé à tirer.

Une source informée a déclaré que M. Sharifi avait été emmené à l’hôpital de Kowsar à Sanandaj. Il a passé 10 jours en soins intensifs.

La source a indiqué que la famille Sharifi avait déposé une plainte devant le tribunal de Saqqez contre les forces de police responsables.

Il véhiculait des Koulbars

Les autorités n’ont publié aucune information sur les raisons pour lesquelles elles ont pris pour cible le jeune chauffeur de taxi. Toutefois, certaines sources affirment qu’il transportait des porteurs transfrontaliers ou Koulbars dans sa voiture. Le régime classe les Koulbars dans la catégorie des « contrebandiers ».  Ses agents tirent et tuent régulièrement les Koulbars.

La semaine dernière, les forces de sécurité ont tué deux Koulbars à Chaldoran, dans le nord-ouest de l’Iran. Elles ont en outre tué un homme à Ilam, dans l’ouest du pays.

Les forces de sécurité et la police du régime iranien ont l’habitude de tuer des civils en toute impunité.

Tuer des Koulbars, une pratique quotidienne

On rapporte presque quotidiennement que la police et les gardes-frontières ouvrent le feu sur des porteurs transfrontaliers kurdes dans l’ouest de l’Iran et sur des civils transportant du carburant dans le sud-est de l’Iran. Les forces de sécurité iraniennes n’ont aucun scrupule et ne répondent jamais de leurs crimes impunis.

Selon un compte-rendu annuel d’un groupe de défense des droits humains, au moins 300 citoyens iraniens ont été directement ou indirectement tués ou blessés par les forces de sécurité du régime iranien en 2018.

Selon ce document, au moins 142 comptes-rendus ont été publiés sur ces incidents qui indiquent l’utilisation généralisée d’une force meurtrière par les forces de sécurité iraniennes sans procédure régulière, ce qui équivaut à des exécutions arbitraires.

Source : Iran News Wire

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