Légitimer la présidence d’un individu au lourd passé de génocide et de crimes contre l’humanité revient à tourner en dérision la démocratie et les principes universels des droits humains qui sous-tendent l’émergence de l’Union européenne et pour lesquels des dizaines de millions de personnes sont mortes en Europe au XXe siècle.
De nombreuses autorités chargées des droits humains, dont la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Iran, sept rapporteurs spéciaux des Nations unies, Amnesty International et 152 éminents spécialistes internationaux des droits humains, ont demandé l’ouverture d’une enquête internationale sur Ebrahim Raïssi et le massacre de 1988 en tant que crime contre l’humanité.
L’investiture se déroulera alors que ces jours-ci les forces répressives tirent à balles réelles sur les personnes qui descendent dans la rue dans diverses régions du pays en scandant « à bas le dictateur », « à bas Khamenei », « à bas le principe du guide suprême« .
Elles ont jusqu’à présent tué de nombreux manifestants non armés, et en ont blessé et arrêté davantage. En seulement six semaines depuis la nomination de Raïssi à la présidence, au moins 62 prisonniers ont été exécutés dans différentes villes d’Iran.
Cette visite à Téhéran, sous le régime du fascisme religieux, pour assister à l’investiture du bourreau de 1988, est un affront au peuple iranien. Le régime en place la considérera comme un feu vert pour poursuivre ses exécutions, ses meurtres et son exportation du terrorisme et du bellicisme.
Il est temps que l’Union européenne et ses États membres se placent du bon côté de l’histoire et renvoient le cas du massacre de 1988 et des violations des droits humains en Iran devant le Conseil de sécurité des Nations unies afin que les dirigeants de ce régime soient poursuivis pour génocide et crimes contre l’humanité.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 3 août 2021
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