mercredi 18 août 2021

Le prisonnier politique Hossein Ghashghaeii révèle les agressions sexuelles sur les détenus du pénitencier du Grand Téhéran

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CSDHI – Le prisonnier politique Hossein Ghashghaeii est sorti du pénitencier du Grand Téhéran pour un bref congé. Il a révélé la corruption qui règne dans cette prison. Hossein Ghashghaeii a publié un fil de tweets dans lequel il a révélé l’existence d’un directeur de service corrompu dans le pénitencier du Grand Téhéran. Celui-ci agresse sexuellement les détenus de son service.

Le prisonnier politique Hossein Ghashghaeii est condamné à deux ans de prison pour ses activités dans les médias sociaux. Il s’est présenté à la prison le 3 avril 2021. Après avoir fait cette révélation, les autorités du pénitencier du Grand Téhéran lui ont ordonné de retourner en prison avant la fin de sa permission, le 22 août 2021.

Voici une traduction de ce que le prisonnier politique Hossein Ghashghaii a tweeté :

Cela fait quelques jours que je voulais poster une menace de tweets. Je sais que lorsque mon congé sera terminé et que je retournerai en prison, cela me créera des problèmes. Cependant, cette question a fait peser sur moi une pression si énorme que je n’en ai plus rien à faire ! Je veux parler de l’un des directeurs de quartier du pénitencier du Grand Téhéran, où sont détenus les prisonniers politiques.

Cet homme s’appelle Payman Samadi. Il dit que son père est membre du Conseil de discernement du régime et directeur des véhicules Ansar des pasdarans. Payman Samadi est en prison pour détournement de fonds. Cependant, pour des gens comme lui, la prison ne signifie rien. Ils ont de l’argent et ils ont tout. Ils ont passé du temps en prison. Et ils ont accompli leur mission.

Le problème de (Payman Samadi) fut rendu public une fois. Mais je pense que nous devrions parler davantage de personnes comme Payman Samadi. Cela permettrait de connaître leur nom et de les exposer et de les déshonorer devant le public. Pour qu’ils ne puissent plus se tenir debout…

Samadi semble être très religieux. Il ressemble à des membres du Corps des gardiens de la révolution (pasdarans). Il a recouvert les murs de sa salle des photos d’Ali Khamenei et de Qassem Soleimani. Il prétend être en contact avec le département du renseignement et de la sécurité de la prison. Il a causé des problèmes à de nombreux détenus en signalant leurs activités au département de la sécurité.

Il suffit que quelques détenus se rassemblent dans un coin de la salle ou dans la cour. Il les signale à la sécurité. Une autre chose qu’il fait est de donner de fausses nouvelles aux détenus pour exercer une pression psychologique sur eux.

Il y a quelque temps, il a inventé une fausse histoire. Il a dit que le ministère du Renseignement lui avait donné les noms des détenus qui reçoivent des dons. Il lui a demandé de leur faire signer un engagement, faute de quoi leurs subventions seraient supprimées. De cette façon, il a harcelé les détenus qui ont besoin d’une aide financière, les forçant à cesser de recevoir des subventions. Mais toute cette histoire était fausse.

Toutes les lettres que les prisonniers écrivent sont d’abord vérifiées par le directeur du service. Les demandes de libération conditionnelle, de congé ou toute autre forme de requête en font partie. Si la lettre est écrite par des prisonniers politiques, il la conserve pendant un certain temps, prolongeant ainsi le traitement de leur demande. Cela a pour effet d’exercer une pression psychologique sur eux.

Payman Samadi a créé une atmosphère empoisonnée dans le quartier carcéral. Tout le monde pense qu’il recrute des espions parmi les détenus. Ainsi, les détenus ne se font pas confiance entre eux. Parfois, il provoque des affrontements physiques entre les détenus. En un mot, il est chargé de tourmenter les prisonniers.

Tout ce que j’ai dit ci-dessus, cependant, n’est rien comparé à ce que je veux dire maintenant.

Cette créature répugnante qui prétend suivre Dieu et le Prophète, agresse sexuellement certains des détenus qui sont physiquement petits, ou qui ont des besoins financiers, ou qui ont besoin d’aide pour être libérés de prison.

Il recouvre les caméras en circuit fermé du quartier pour pouvoir agir.

L’un des détenus qui a résisté à son agression et ne l’a pas laissé faire une fois a envoyé cette information à la presse. Il l’a signalé à plusieurs reprises aux autorités pénitentiaires. Mais Payman Samadi reste à son poste.

Source : Iran HRM

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