mercredi 18 août 2021

Nouveau record de pauvreté en Iran pour les femmes et les filles de 15 à 60 ans sans abri

 CNRI Femmes – Le pillage et l’inefficacité du régime des mollahs dans la gestion des ressources de l’Iran, pays pourtant riche, ont conduit à l’extension de la pauvreté. Toutes sortes de catastrophes et de problèmes en Iran, comme les femmes et les filles sans abri, sont les conséquences de la pauvreté. Quelque 80 % des Iraniens vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté. En octobre 2020, le site Bahar News écrivait que si l’on considère le seuil de pauvreté à 10 millions de tomans, neuf des dix secteurs de la société vivent sous le seuil de pauvreté, et la pauvreté absolue se répand rapidement. Dans ces circonstances, les femmes sont les plus touchées en Iran – celles qui, pour les dirigeants misogynes et les lois oppressives, n’ont ni le droit de travailler ni de disposer de ressources financières indépendantes.

Des femmes et des filles d’âges divers sans abri

Les médias d’État iraniens ont récemment publié une information de dernière minute, annonçant que “l’âge du sans-abrisme chez les femmes iraniennes atteint 15 ans”. Neda Mandani, directrice du Centre d’autonomisation des femmes et des filles iraniennes sans-abri à Téhéran, a fait état d’adolescentes de 15 ans qui se sont présentées au centre dont elle a la charge ces derniers mois. Selon Neda Mandani, les conditions de vie défavorables de ces jeunes filles les ont amenées à souffrir de préjudices sociaux et à devenir des sans-abri (Agence ROKNA – 6 juin 2021). Jusqu’à l’année dernière, les médias officielles avaient signalé l’existence de jeunes filles sans-abri âgées de 16 à 18 ans (ROKNA – 21 avril 2020). Dans la nouvelle mentionnée ci-dessus, Neda Mandani a également signalé qu’il y a des femmes sans-abri de plus de 60 ans à Téhéran.

Le danger guette les femmes sans abri

Le danger guette les femmes sans abri

Être sans abri fait des femmes et des jeunes filles iraniennes la première cible de toutes sortes de dangers. La toxicomanie et d’autres maux sociaux deviennent inévitables pour elles, mais les dangers pour leur vie les guettent également. En janvier 2021, à Kerman, une femme sans-abri de 45 ans, qui avait été contrainte de se réfugier dans l’un des fours à chaux en raison de l’absence d’abri, est morte dans un incendie. Elle vivait dans une petite pièce en blocs de ciment avec un toit en bois dans les fours à chaux du quartier industriel de la ville. Le feu s’est déclaré après que la femme a allumé un seau en fer blanc pour produire de la chaleur. À l’arrivée des pompiers, la pauvre femme était morte brûlée vive (ROKNA – 19 janvier 2021).

Le même mois, une jeune fille sans domicile fixe de 15 ans a été décapitée à Sirjan, une ville de la province de Kerman, dans le sud de l’Iran. Alors qu’ils vidaient un réservoir à ordures, des employés de la municipalité de Sirjan ont remarqué un sac en plastique lourd à l’aspect anormal. Il contenait la tête de l’adolescente. L’accusé et la victime étaient tous deux sans domicile fixe. Selon le procureur de Sirjan, le tueur s’est présenté à la police deux heures plus tard et a révélé l’emplacement du corps. Dans ce cas également, des représentants du gouvernement sont arrivés sur les lieux, pour ensuite arrêter l’accusé ( ROKNA – 28 décembre 2020).

Essayer d'étouffer le problème au lieu de fournir des logements aux femmes.

Essayer d’étouffer le problème au lieu de fournir des logements aux femmes.

Une femme sans-abri qui passe déjà ses nuits au parc Shoush de Téhéran déclare : “Les femmes sans-abri aimeraient vivre dans des maisons comme tout le monde – pas dans un abri, ni dans des camps forcés !”

Souffrant d’une dépendance liée à la pauvreté, elle décrit sa vie comme suit : “Le régime iranien a clôturé les environs du parc Shush à Téhéran sous le prétexte de nettoyer la ville.

Selon Sepideh Alizadeh, directrice de l’Institut Nour, les femmes ne viennent pas à son refuge parce qu’elles ont peur d’être emmenées dans un camp. (Site Maidan – 7 juin 2021).

Parallèlement à la fermeture du parc, le régime a lancé une campagne de répression contre les toxicomanes. Cependant, selon Alizadeh, “rassembler et transférer les toxicomanes dans des camps et des centres de traitement de la toxicomanie ne fonctionnera pas, car les services psychologiques ne sont pas fournis et les problèmes sociaux de l’individu, notamment le chômage et le sans-abrisme, ne sont résolus en aucune façon” (radiozamaneh – 9 juin 2021).

Selon le vice-ministre des Affaires sociales de l’Organisation de la protection sociale, les mesures de répression sont prises alors qu’il n’existe que 34 maisons sécurisées à travers les 31 provinces iraniennes pour s’occuper de 40 millions de femmes (Journal Shahrvand – 20 juin 2020).

Le régime détruit les domiciles des gens

Le régime détruit les domiciles des gens

Le régime misogyne des mollahs n’a non seulement aucune solution pour les femmes et les jeunes filles sans abri, mais avec ses politiques criminelles, il augmente en fait leur nombre chaque jour.

Des vidéos de la démolition de maisons à travers le pays et du déplacement des femmes et des enfants sont diffusées sur les médias sociaux chaque semaine. L’un des derniers exemples en date remonte à juillet. Des agents municipaux de Tabriz ont fait irruption dans les maisons des gens et ont utilisé des pelleteuses pour les détruire le mercredi 7 juillet 2021. Les agents ont répondu aux protestations des habitants en les frappant et en le couvrant d’injures. 

Pas de changement à attendre du régime clérical

Pas de changement à attendre du régime clérical

Il est clair que le régime inhumain et misogyne n’a ni le désir ni la capacité de résoudre les problèmes qui touchent les Iraniens. La façon dont le régime réprime les femmes – la principale cible – est paradoxale.

Le mois dernier, nous avons assisté à une nouvelle vague de soulèvements des Iraniens qui criaient d’une seule voix qu’il ne voulait pas de ce régime. Au lendemain de la nomination de Raïssi à la présidence, le journal Le Monde écrivait que les Iraniens avaient “transformé la peur en colère.”

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