Dans la soirée du 31 octobre, pour la 46e nuit du soulèvement, Téhéran et diverses villes ont été le théâtre de manifestations et d’accrochages sporadiques. A Téhéran, dans le quartier d’Ekbatan, les gens ont mené comme chaque soir leur énième manifestation. Les nuits dernières, les forces répressives ont attaqué les maisons des habitants et les ont harcelés afin de se venger de ce quartier devenu l’un des foyers nocturnes du soulèvement. Lundi soir, dans ce secteur, des agents ont diffusé par haut-parleurs installés sur plusieurs véhicules des slogans contre les Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) et ont lancé des bombes sonores sur les maisons. En réaction les gens ont crié depuis les fenêtres « à bas le dictateur » et les agents ont répliqué en tirant vers ces fenêtres. À Mehr-Villa de la ville de Karadj, partout les gens lançaient des slogans depuis les toits. A Shahrak-e-Gharb de Téhéran, « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] » retentissait sur les toits. Dans le métro Sadeghieh-Golshahr à Téhéran, les usagers scandaient « à bas le dictateur » et « nous nous battrons et nous mourrons, mais nous reprendrons l’Iran ».
Tabriz a été témoin de manifestations nocturnes pleines de tensions et de violents accrochages sporadiques avec les forces répressives. Les jeunes scandaient « nous sommes les soldats de Babak [héros légendaire], nous sommes prêts à mourir ». Ils ont attaqué les agents à coups de cocktails molotov et de pierres et les ont fait fuir. Ils ont aussi roué de coups un groupe d’entre eux. A Midandoab, des heurts ont eu lieu entre les jeunes et les forces répressives durant la nuit. Des jeunes de Malekshahi d’Ilam ont tiré des rafales sur le commissariat, les services de renseignement et le bureau de l’imam du vendredi.
Les manifestations nocturnes ont aussi touché Amol et Yazd avec des slogans « à bas le dictateur » et « à bas Khamenei ». À Arak, les agents ont tiré sur les jeunes qui manifestaient de nuit, des accrochages ont éclaté et de violents affrontements ont secoué la cité Vali-Asr. Les jeunes ont également incendié une base de la milice du Bassidj. Les habitants de Sanandaj et de Marivan ont manifesté de nuit et bloqué des voies d’accès en allumant des feux. A Kamyaran, la jeunesse intrépide a mis le feu aux caméras de surveillance.
Alors que les désertions et la démoralisation se répandent dans les rangs des forces répressives face au soulèvement populaire, le parlement des mollahs a approuvé le plan d’urgence 2 et a annoncé : « Les salaires des forces armées vont augmenter de 20% et les forces de sécurité de l’État continueront à bénéficier d’une rémunération supplémentaire pour les périodes de difficultés. » (Agence Mehr, 30 octobre 2022)
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 1 novembre 2022
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire