Soulignant le nombre élevé de morts, Iran Human Rights met en garde contre la condition des détenus et les lourdes peines, dont la peine de mort. Le directeur, Mahmood Amiry-Moghaddam, a déclaré : « Au lieu d’accepter les demandes légales de la population, la République islamique impose des mesures répressives et des procès pour l’exemple. Les accusations et les condamnations n’ont aucune validité juridique et leur seul but est de commettre davantage de violence en créant une peur sociétale. »
Selon les dernières informations obtenues par Iran Human Rights, au moins 277 personnes ont été tuées par les forces de sécurité dans le cadre des manifestations nationales jusqu’à présent. Le 17 octobre, le CSDHI annonçait 215 morts et le 25 octobre, 234 victimes. Parmi elles, 40 étaient âgées de moins de 18 ans. Mais toutes n’ont pas été vérifiées par des documents probants. Iran Human Rights s’efforce d’obtenir la confirmation de leur âge.
Nombre de manifestants morts par province
Des manifestants ont été tués dans 22 provinces, les plus nombreuses étant respectivement le Sistan-Baloutchistan, Mazandaran, Téhéran, le Kurdistan et Gilan. Le plus grand nombre de décès a été enregistré les 21, 22 et 30 septembre. Le 27 octobre a été le jour le plus sanglant de la semaine dernière avec 12 décès enregistrés.
Des décès ont été enregistrés dans 21 provinces :
- Sistan et Baloutchistan : 101 personnes ;
- Mazandaran : 33 personnes ;
- Téhéran : 28 personnes ;
- Kurdistan : 24 personnes ;
- Gilan : 21 personnes ;
- Azerbaïdjan occidental : 20 personnes ;
- Kermanshah : 13 personnes ;
- Alborz : 7 personnes ;
- Khorasan-Razavi : 4 personnes ;
- Ispahan : 4 personnes ;
- Zanjan : 4 personnes ;
- Lorestan : 2 personnes ;
- Markazi : 2 personnes ;
- Qazvin : 2 personnes ;
- Kohgiluyeh et Boyer Ahmad : 2 personnes ;
- Azerbaïdjan oriental : 2 personnes ;
- Ardabil : 2 personnes ;
- Ilam : 2 personnes ;
- Bushehr : 1 personne ;
- Semnan : 1 personne ;
- Khuzestan : 1 personne ;
- Hamedan : 1 personne.
Les détenus risquent de lourdes peines
Selon les informations officielles, des dizaines de manifestants ont été inculpés de chefs d’accusation tels que moharebeh (inimitié envers Dieu) et efsad-fil-arz (corruption sur terre), qui sont passibles de la peine de mort. L’histoire et les preuves actuelles de la République islamique indiquent qu’elle a l’intention d’utiliser la peine de mort comme un outil de répression politique pour intimider son opposition.
Intensification de la répression sur les campus universitaires
Le 29 octobre, des manifestations ont eu lieu dans plus de 50 universités et établissements d’enseignement supérieur dans des villes comme Sanandaj, Téhéran, Mashhad, Urmia, Kerman, Kashan, Zahedan, Rafsanjan, Qazvin, Bandar Abbas, Karaj, Ahvaz, Babol, Shiraz, Marivan, Isfahan, Yazd, Khorramabad, Rasht, Qom et Shahrood.
Les étudiants qui ont organisé des manifestations pacifiques pour scander leurs revendications ont fait l’objet de violentes répressions qui se sont soldées par des arrestations. Les forces de sécurité en civil ont assiégé et envahi les campus universitaires et arrêté les étudiants en fuite. À Sanandaj, les forces de sécurité ont pénétré dans les dortoirs 22 Golan de l’Université des sciences médicales du Kurdistan et ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour arrêter les étudiants.
Les chiffres sont un « minimum ».
Les chiffres de décès publiés sont un minimum absolu. Les rapports sur les meurtres de manifestants au cours des derniers jours font toujours l’objet d’une enquête. Iran Human Rights a reçu un grand nombre de rapports de décès sur lesquels il continue d’enquêter malgré les perturbations de l’Internet. Le nombre réel de personnes tuées est donc certainement plus élevé.
Source : IHR/ CSDHI
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