vendredi 7 avril 2023

L’ancien ministre britannique de la défense appelle à l’abandon total du régime iranien « toxique

 Le jeudi 30 mars, le Dr Liam Fox, député britannique et ancien ministre de la Défense, s’est adressé aux membres du principal groupe d’opposition iranien, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), à Achraf 3 en Albanie, leur exprimant son soutien sans faille à la Résistance et au soulèvement du peuple iranien. Il a condamné le régime iranien, qu’il considère comme l’un des plus toxiques et des plus dévastateurs sur le plan économique au monde, et a appelé à son abandon total. M. Fox a également souligné le mépris du régime pour la dignité et la sécurité humaines, sa volonté d’utiliser la prise d’otages comme outil de politique étrangère et sa complicité dans les violations des Droits de l’Homme et les crimes contre l’humanité. Il a exprimé son admiration pour le courage des femmes iraniennes dans leur lutte pour la liberté. Il a exhorté les pays occidentaux à se montrer solidaires du peuple iranien et à soutenir sa lutte pour la démocratie, la liberté et l’État de droit. Dans son discours, M. Fox a déclaré : « Le concept de Velayat-e faqih n’est pas une noble quête religieuse, mais un instrument viable de répression intellectuelle, religieuse et politique. Seul son abandon complet permettra au peuple iranien de jouir de la liberté d’expression et de l’autodétermination dont il a besoin. »

Vous trouverez ci-dessous le texte intégral du discours de M. Fox, revu et corrigé pour plus de clarté :

Je pense que le régime iranien est l’un des plus toxiques au monde. Je pense qu’il est pourri jusqu’à la moelle selon presque tous les critères qu’un monde civilisé pourrait utiliser.

Je parle souvent de ce que j’appelle les « thugocraties », des régimes criminels qui n’ont aucun respect pour l’État de droit ou les règles fondamentales de l’humanité. L’Iran est pire qu’une thugocratie. Les voyous du CGRI le dirigent, mais la théocratie obscène des mollahs le supervise. Cela en fait une nation plus dangereuse que la plupart des autres en termes de régime. Sur le plan économique, il n’a apporté que des difficultés au peuple iranien, une pauvreté sans précédent, le chômage, l’inflation, un niveau de vie que les Iraniens d’aujourd’hui ne méritent pas.

Le concept de Velayat-e faqih n’est pas une noble quête religieuse, mais un instrument viable de répression intellectuelle, religieuse et politique. Seul son abandon complet permettra au peuple iranien de jouir de la liberté d’expression et de l’autodétermination dont il a besoin. Rien d’autre n’est possible.

Il n’y a aucun respect de la dignité humaine ni de la sécurité humaine pour les dizaines de milliers de personnes qui ont été assassinées par le régime, emprisonnées par le régime et torturées par le régime. Ce régime est prêt à utiliser la prise d’otages de ressortissants étrangers comme outil de sa politique étrangère. Je pense qu’il est extrêmement regrettable que certains pays, notamment la Belgique, aient récemment accepté de signer des accords qui ne seront rien d’autre qu’une feuille de route pour de futures prises d’otages, qu’il s’agisse de leurs propres citoyens ou d’autres personnes.

Je pense que tous les responsables politiques occidentaux doivent s’opposer à cette pratique odieuse et faire savoir très clairement que nous ne pouvons pas être soumis au chantage d’un régime dépourvu d’autorité morale.

Ayant été témoin de violations généralisées des Droits de l’Homme dans son pays, l’Iran est complice des violations des Droits de l’Homme, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis par la Russie en Ukraine en fournissant à la Russie les moyens mortels de poursuivre sa guerre illégale.

Aujourd’hui, je tiens à exprimer un remerciement très spécial et très sincère aux femmes d’Iran.

Les femmes iraniennes sont au cœur de la bataille pour la liberté en Iran. Ces derniers mois, nous avons observé avec une grande admiration la façon dont cette lutte se poursuit aujourd’hui et le courage des femmes jeunes et moins jeunes d’Iran. Le fait d’affronter la puissance du régime, en sachant ce qu’il leur en coûterait, est un véritable phare pour le reste du monde et nous indique quelle est la véritable bataille aujourd’hui en termes de droits des femmes dans notre monde.

Je suis depuis longtemps opposée au JCPOA, l’accord international avec l’Iran, parce que, franchement, je ne pense pas qu’il vaille le papier sur lequel il est écrit. Il ne s’attaque pas à l’ambition de l’Iran de devenir un État doté de l’arme nucléaire, il ne fait que la retarder. Et retarder un tel problème n’est pas un réel avantage. Il n’aborde pas la question des armes balistiques de l’Iran. Elle ne s’attaque pas à la détermination du régime à déstabiliser ses voisins dans la région, et ne fait rien pour mettre fin à son soutien au terrorisme dans d’autres parties du monde, y compris la mienne.

Lors du printemps arabe, les pays occidentaux étaient apparemment prêts à soutenir le soulèvement arabe. Mais en 2009, le peuple iranien avait au moins besoin du soutien moral de l’Occident. Il ne l’a pas reçu. Je pense qu’il s’agit là d’une terrible tache noire dans l’histoire du monde libre, car je ne crois pas que le peuple iranien, qui aspire à la liberté, ait besoin de notre sympathie. Il veut notre soutien. Il veut savoir que nous serons à ses côtés dans la bataille pour les valeurs que nous avons déjà, pour les libertés que nous avons déjà dans nos propres nations. Nous ne devrions pas nous reposer tant que le peuple iranien ne jouira pas de la même liberté, de la même démocratie et de la même capacité à vivre sous un État de droit laïque et non arbitraire.

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