samedi 28 juin 2025

L'Argentine ordonne un procès par contumace pour les responsables du régime iranien accusés de l'attentat de l'AMIA en 1994

 Un juge argentin a ordonné que dix individus, dont plusieurs hauts responsables du régime iranien et un certain nombre de membres du Hezbollah, soient jugés par contumace pour leur implication présumée dans l'attentat de 1994 contre le centre communautaire juif (AMIA) à Buenos Aires.

Selon le jugement rendu jeudi 26 juin, seront jugés Ali Fallahian (ancien ministre du Renseignement), Ali Akbar Velayati (ancien ministre des Affaires étrangères), Hadi Soleimanpour (ancien ambassadeur du régime iranien en Argentine), Mohsen Rezaei (ancien commandant en chef du Corps des gardiens de la révolution islamique) et plusieurs membres du personnel de l'ambassade du régime iranien à Buenos Aires.

En mars 2024, la justice argentine a officiellement déclaré le régime iranien et le Hezbollah responsables de l'attentat de l'AMIA.

En avril 2024, le gouvernement argentin a demandé à Interpol d'arrêter Ahmad Vahidi, ancien commandant de la Force Quds du CGRI et alors ministre de l'Intérieur du gouvernement d'Ebrahim Raisi, en raison de son rôle dans l'attentat de l'AMIA.

Les responsables du régime iranien ont jusqu'à présent nié toute implication dans cette attaque meurtrière.

L'attentat à la bombe perpétré il y a près de trente ans contre le centre de l'Association mutuelle juive argentine (AMIA) a fait 85 morts et plus de 150 blessés.

En mars dernier, le journal argentin Clarin avait rapporté que Sebastián Basso, le procureur chargé de l'affaire, avait demandé au juge d'émettre un mandat d'arrêt contre Ali Khamenei, le dirigeant du régime iranien, pour son rôle présumé dans l'attentat contre l'AMIA.

Basso estime que Khamenei a « émis une fatwa » pour l’exécution de l’attaque et est considéré comme l’un des principaux sponsors du Hezbollah.

Soutien du régime iranien, exécution par le Hezbollah

Reuters a rapporté le 26 juin que parmi les suspects dans l'affaire de l'attentat du centre juif de Buenos Aires se trouvent plusieurs ressortissants libanais et colombiens accusés d'avoir des liens avec le Hezbollah.

La justice argentine a identifié les suspects, dont certains sont recherchés depuis 2003, comme des fugitifs.

La justice argentine estime que l'attaque a été menée par le Hezbollah avec le soutien du régime iranien.

En février 2025, une loi a été adoptée en Argentine permettant aux juges de juger les suspects par contumace s’ils sont en fuite depuis une période prolongée.

Le juge en charge de l'affaire AMIA a cité cette loi pour approuver le procès par contumace des responsables du régime iranien et des membres du Hezbollah.

L'ancien procureur chargé de l'affaire, le juge Alberto Nisman, a été abattu à son domicile la nuit précédant un important exposé qu'il préparait contre le régime iranien.

La Résistance iranienne, qui a été la première à révéler le rôle criminel du régime iranien dans l'affaire AMIA à Washington en 1994 et qui a présenté de nombreuses preuves au cours des 30 dernières années, salue vivement le procès des dirigeants et des commandants du régime.

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