mercredi 2 juillet 2025

L’entraîneuse de volley-ball Solmaz Abbasi tuée par son mari dans le bureau de son avocate

 Solmaz Abbasi, une entraîneuse de volley-ball de 43 ans et récemment recrutée comme institutrice, a été brutalement assassinée par son mari le samedi 28 juin 2025, dans le bureau de son avocate à Ourmia, capitale de la province de l’Azerbaïdjan occidental, en Iran.

Elle a été poignardée à 21 reprises dans un acte de violence d’une extrême brutalité. Le meurtre a eu lieu alors qu’elle était en train de finaliser son divorce, après un long historique de violences conjugales.

Son mari a tenté de se suicider après le meurtre, mais a survécu. Les forces de police sont arrivées peu après sur les lieux et l’ont arrêté de force après l’avoir retrouvé caché dans une pièce verrouillée.

Une amie proche de Solmaz Abbasi a indiqué qu’elle avait été victime de violences conjugales prolongées. Après le décès de son père, elle s’était réfugiée chez sa mère. Elle vivait avec son fils de 17 ans, Mani.
La même amie a également révélé que le mari de Solmaz l’avait déjà agressée à l’arme blanche lors d’un précédent rendez-vous. Par précaution, elle avait organisé leur prochaine rencontre dans le bureau de son avocate — une mesure qui, tragiquement, n’a pas permis d’éviter son assassinat. Le meurtrier a verrouillé la porte avant de commettre l’agression fatale à l’arme blanche.

Solmaz Abbasi avait récemment obtenu sa certification internationale d’entraîneuse de volley-ball et était largement reconnue comme un symbole d’indépendance professionnelle et personnelle.
Son assassinat illustre la nature persistante et systémique des violences fondées sur le genre en Iran, ainsi que l’incapacité du système judiciaire et social à offrir une protection significative aux femmes.

La racine du problème

Les catastrophes sociales ont des racines politiques. En dernière analyse, la cause fondamentale doit être attribuée au régime clérical inhumain et misogyne, véritable origine des impasses de cette période de l’histoire iranienne. Les femmes et les filles sont les principales victimes de l’idéologie et de la politique inhumaines du régime.

Ces meurtres, plus que des actes commis par des pères ou des maris, sont le résultat de permissions légales explicites ou implicites, façonnées par l’idéologie réactionnaire du régime au pouvoir en Iran — un régime qui exécute une personne toutes les trois heures, ne criminalise pas les violences faites aux femmes, et n’offre aucune protection légale aux femmes vulnérables.

En conclusion, la cause profonde du taux alarmant de soi-disant crimes d’honneur en Iran réside dans la misogynie et le patriarcat enracinés et institutionnalisés dans les lois du régime clérical — un régime qui sera bientôt renversé par le peuple iranien.

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