Les protestations des camionneurs révèlent la paralysie de l’État
L’incompétence du régime a paralysé le secteur vital des transports du pays. À Téhéran, des chauffeurs routiers et des importateurs frustrés se sont rassemblés devant le ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce pour protester contre l’impossibilité, depuis des mois, de dédouaner des milliers de camions nouvellement importés. Selon certaines informations, plus de 3 000 camions sont bloqués à la seule frontière de Bazargan, exposés aux intempéries, tandis que 4 000 autres croupissent dans les entrepôts douaniers, certains étant menacés de confiscation. Le ministère n’a fourni aucune explication claire, laissant des milliers de chauffeurs routiers qui ont investi toutes leurs économies au bord de la ruine.
À des centaines de kilomètres de là, à Bonab, dans le nord-ouest de l’Iran, d’autres chauffeurs routiers ont organisé un autre rassemblement pour protester contre les pénuries chroniques de carburant, le prix élevé du diesel et la répartition inéquitable des cargaisons. Les promesses creuses du régime n’ont pas réussi à apaiser la colère d’un secteur essentiel à l’économie nationale.
Sabotage industriel et corruption du CGRI
À Shahrekord, les manifestations ont révélé une corruption profondément enracinée qui privilégie les affiliés du régime au détriment des citoyens ordinaires. Plus de 150 propriétaires et employés du parc industriel de la ville se sont mis en grève pour protester contre les rationnements fréquents et paralysants de l’électricité et de l’eau qui paralysent leur production.
Lors de leur rassemblement, les manifestants ont révélé un exemple flagrant des pratiques corrompues du régime : tandis que leurs petites et moyennes entreprises subissent des coupures quotidiennes, une entreprise sidérurgique voisine, « Foulad Taraz », liée à un ancien commandant du CGRI, est alimentée en électricité sans interruption par trois lignes distinctes et dédiées. Les industriels ont accusé la direction du parc d’agir comme une mafia, de se livrer à des extorsions et de percevoir des taxes illégales, tout en laissant les producteurs se débrouiller seuls. Il ne s’agit pas d’une pénurie, mais d’un sabotage économique délibéré au profit de l’appareil répressif du régime.
Du pain quotidien à la richesse nationale
La vague de mécontentement du 2 août a touché tous les secteurs de la société. À Téhéran, les boulangers de Sangaki, responsables de la production de l’un des pains de base du pays, se sont rassemblés devant leur syndicat. Ils protestaient contre les quotas de farine injustes, la fixation irrationnelle des prix par l’État et les immenses pressions économiques qui menacent leur capacité à simplement fournir du pain à la population.
Pendant ce temps, sur l’île de Sirri, les travailleurs de la Compagnie pétrolière iranienne offshore, gardiens de la principale richesse du pays, ont manifesté sur leur lieu de travail. Brandissant des pancartes, ils ont réclamé des droits fondamentaux : le paiement de l’intégralité de leurs salaires, la suppression du plafond de retraite, le remboursement des impôts perçus illégalement et l’application d’articles clés de leurs droits du travail. Affichant une détermination sans faille, les travailleurs du pétrole ont annoncé qu’ils poursuivraient leurs manifestations chaque semaine jusqu’à ce que leurs revendications soient satisfaites.
Les manifestations se sont même étendues aux zones rurales, où des villageois de Rudbar, dans la province de Gilan, se sont rassemblés à Rasht, la capitale provinciale, pour protester contre l’impact environnemental destructeur des opérations minières non réglementées qui empoisonnent leur eau et leurs terres, témoignant du mépris du régime pour son peuple et ses ressources naturelles.
L’éclatement simultané de ces manifestations n’est pas une coïncidence ; c’est une condamnation claire et puissante de l’illégitimité totale du régime clérical. Ces manifestations quotidiennes prouvent que le régime est fondamentalement incapable et indifférent à répondre aux revendications du peuple iranien. Le message de la rue est clair : le régime a perdu son heure et la seule solution est l’instauration d’une république libre et démocratique.
Source : CNRI

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