Christoph Strässer, responsable du dossier des droits de l'homme dans la chancellerie allemande, a déclaré le 11 mars sur la radio Deutsch Welle que "malgré les promesses d'Hassan Rohani pour améliorer la situation des droits de l'homme et du citoyen en Iran, aucun changement n'est perceptible dans la pratique".
" Nous souhaitons mettre en garde les sociétés allemandes qui souhaiteraient investir en Iran et y mener des activités commerciales. Vous ne pouvez pas le faire sans tenir compte de la situation des droits de l'homme dans le pays", a-t-il averti.
" Nous devons juger Rohani en fonction de ses actes et non de ses promesses. Pour l'instant, nous n'avons rien observé et c'est très décevant", a déploré Christoph Strässer qui a rappelé que le dossier des prisonniers politiques et le sort des minorités religieuses seraient soulevés par les autorités allemandes avec leurs homologues iraniens.
Il a notamment relevé le dossier d'Omid Kokabi, doctorant en physique nucléaire à l'université du Texas: " le cas de ce jeune scientifique nous préoccupe. Pour l'opinion publique occidentale, en Allemagne et en Europe, c'est inconcevable le sort qui lui a été réservé."
De retour en Iran pour une visite familiale ordinaire en 2010, Omid Kokabi avait été arrêté et condamné à 10 ans de prison.
Mme Bahareh Davis, spécialiste de l'Iran à Amnesty International, a également déploré sur Deutsch Welle la situation des droits de l'homme en Iran.
"En examinant la situation des droits de l'homme en Iran, les organisations internationales, notamment Amnesty International, déplore le fait qu'en raison des négociations nucléaires de l'Occident avec l'Iran, une moindre attention est donnée à la question des droits de l'homme dans les pourparlers".
" Il est temps de mettre l'accent sur la question des droits de l'homme dans les négociations avec l'Iran", a-t-elle insisté.
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