jeudi 13 mars 2014

Déclarations de mollah Pour-Mohammadi sur l'extradition des habitants du camp Liberty en Iran

                              
• Préparation du terrain à un autre massacre 
• Avertissement de la Résistance iranienne et de 8000 juristes et groupes parlementaires aux USA et à l’ONU, qui se sont plusieurs fois engagés à garantir la sécurité des habitants du camp Liberty
  Le 9 mars, le mollah criminel Mostafa Pour-Mohammadi, ministre de la Justice de la dictature religieuse, a exigé que les membres de l'OMPI du camp Liberty soient livrés aux assassins au pouvoir en Iran. « Il n’est pas nécessaire de formuler une demande pour livrer les membres de l'OMPI à l'Iran, mais si le ministre irakien de la Justice le suggère, nous déposerons de nouveau une demande officielle pour les déférer devant nos tribunaux. Ces individus sont des criminels et des coupables et doivent être livrés à nos tribunaux afin que nous jugions leurs crimes et cette question n'a pas besoin de demande spéciale (...) ces membres de l'OMPI doivent recevoir leur châtiment. » (Agence Fars, affiliée aux pasdaran).
  Les propos de Pour-Mohammadi, une des autorités les plus sanguinaires du régime iranien et l'un des principaux responsables du massacre de 30 000 membres de l'OMPI et combattants de la liberté dans les prisons en 1988 en Iran, indiquent les intentions sinistres de la théocratie et de son gouvernement vassal en Irak pour commettre un grand massacre au camp Liberty. C’est un avertissement destiné aux responsables américains et onusiens afin qu’ils prennent des mesures immédiates et efficaces afin de protéger les habitants de Liberty.
  Au bord du gouffre et submergé de crises, en particulier celle de la montée des protestations sociales, et dans le but d'intensifier le climat de terreur, le fascisme religieux voit dans le massacre des membres de l'OMPI qui inspirent la lutte du peuple iranien, sa seule voie de sortie. Le régime des mollahs prévoit d’occulter ces mesures criminelles grâce aux négociations nucléaires pour gagner le silence des États-Unis et l'ONU, et payer un minimum le prix de ses atrocités.
  Le 2 mars, le ministre irakien de la Justice Hassan al-Shemari avait annoncé : « Conformément à un accord signé entre l'Iran et l'Irak sur l’échange de prisonniers, l'Iran peut demander l'extradition des membres de l’Ompi. » (Site du Conseil suprême islamique de l'Irak, 2 mars) « Le ministre irakien de la Justice a noté que si l'Iran demande l'extradition des membres de l’OMPI, l'Irak les livrera à l'Iran. » (Agence Fars, 2 mars 2014)
  Immédiatement, les représentants des habitants, les avocats, des délégations parlementaires et les défenseurs des droits de l'homme ont appelé à une réaction ferme et sans ambiguïté des États-Unis et des Nations Unies sur ces déclarations illégales, mais leur indifférence a entraîné le fait qu’une semaine plus tard, le bourreau en chef Pour-Mohammadi a été encouragé à répéter ces déclarations criminelles.
  Le 2 mars, le représentant des habitants a écrit au Secrétaire général et aux responsables américains: « les avertissements répétés des habitants et de leurs représentants tout au long de 2013 sur les intrigues du régime iranien et du gouvernement irakien pour mener un bain de sang à Achraf et Liberty ont été ignorées et aucune mesure préventive n’a été prise à cet égard. Par conséquent, au nom des habitants de Liberty et afin d'éviter une autre catastrophe humanitaire, je vous demande (...) de soumettre l'affaire au Conseil de sécurité. »
  Au nom des avocats des habitants du camp Liberty, le Comité international de juristes en défense d'Achraf ( CIJDA ) fédérant 8000 membres aux États-Unis et en Europe, a adressé une lettre le 4 mars au Secrétaire général de l’ONU, aux responsables américains, à Catherine Ashton et aux ministres des Affaires étrangères français, britannique et allemand. Il avertit que « ces déclarations totalement illégales sont en violation flagrante des conventions internationales, y compris les conventions de Genève, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (PIDCP ), la Convention contre la torture et de nombreuses autres dispositions de la loi internationale humanitaire (LIH) et le droit international des droits de l'homme. Ces déclarations sont également en violation flagrante du protocole d' accord signé entre le gouvernement irakien et les Nations Unies le 25 décembre 2011, qui garantit la sécurité des habitants d'Achraf et du camp Liberty jusqu'à leur transfert vers des pays tiers. » La lettre souligne que ces remarques sont « une infraction grave passible de poursuites par les instances internationales » et stipule que « les habitants du camp Liberty sont toutes les personnes protégées en vertu de la quatrième Convention de Genève. Comme le soulignent de nombreuses déclarations du Haut Commissaire pour les réfugiés, ce sont tous des réfugiés ou des demandeurs d'asile qui bénéficient d'une protection internationale ».
  M. Struan Stevenson, président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec l'Irak, a écrit dans une lettre au gouvernement américain et aux responsables de l'ONU : les déclarations du ministre irakien de la Justice « interviennent alors que de nombreuses informations indiquent que les gouvernements iranien et irakien sont en contact étroit et négociations étroites » pour discuter du « plein soutien iranien au troisième mandat de premier ministre de Maliki », « l’aide iranienne à Maliki pour la répression du soulèvement du peuple irakien, en particulier dans la province d'Al-Anbar », et « en retour, le gouvernement irakien a promis de soutenir pleinement le régime de Bachar al-Assad, d'accorder des privilèges économiques spéciaux au régime iranien, d’exercer des pression et de continuer à persécuter les habitants du camp Liberty et de faire tous les efforts pour expulser, arrêter ou extrader les habitants du camp en Iran. »
  Dans cette lettre, Struan Stevenson demande que, pour éviter une plus grande catastrophe humanitaire, le dossier du camp Liberty soit soumis par les États-Unis et les Nations Unies au Conseil de sécurité de sorte que par des décisions contraignantes, la sécurité des habitants du camp Liberty soit garantie, que des dispositions minimales de sécurité soient assurées, que la libération des sept otages d'Achraf soit obtenue et qu’une enquête indépendante et impartiale soit menée sur le massacre du 1 septembre 2013 à Achraf.

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