mardi 18 mars 2014

Troisième semaine de blocus des vivres et des médicaments à Liberty

                    
Un crime contre l’humanité selon la 4e convention de Genève et le statut de la CPI
CNRI - Le gouvernement irakien, dans une mesure inhumaine et criminelle, bloque l’entrée dans le camp Liberty des vivres et des médicaments depuis plus de deux semaines sous des prétextes divers.
Les habitants de Liberty sont membres de la principale opposition iranienne, l’Ompi. La plupart des denrées alimentaires de première nécessité dans le camp sont épuisées ou sur le point de l’être et les malades ont un besoin urgent de médicaments. De plus, les forces irakiennes s’appliquent à saboter systématiquement le transport des malades dans les hôpitaux. Un dernier exemple le 16 mars, au départ du camp de l’ambulance, les agents irakiens ont empêché deux traducteurs de partir avec les malades. Il faudra attendre deux heures et changer des traducteurs pour que l’ambulance puisse partir. Ce retard a fait manquer leurs rendez-vous aux patients qui sont revenus sans avoir pu consulter. Le blocus de la faim est une nouvelle méthode de persécution des habitants de Liberty sur ordre du régime iranien. Cela fait déjà cinq ans que dure le blocus médical, qui prend désormais de nouvelles dimensions et qui a provoqué la mort de 18 malades.
Le Pr Jean Ziegler, membre du Comité consultatif des droits de l’homme de l’ONU, dans une conférence au siège de l’ONU à Genève le 14 mars, tout en comparant le blocus de Liberty avec les zones assiégées en Syrie a déclaré : « L’article 54 de la 4e convention de Genève dit qu’il est interdit d’utiliser contre les personnes civiles la famine comme méthode de combat » et « le statut de Rome 98 qui est à la base de la cour internationale de justice dit que le fait d’affamer délibérément les civils comme méthode de conflit en les privant de biens indispensables à leur survie constitue un crime de guerre. » Evoquant la condamnation en 2008 et confirmé en 2011 pour crime de guerre de Charles Taylor par la cour spécial de l’ONU pour avoir affamé quatre villes au Libéria, Jean Ziegler a poursuivi : « ce crime de guerre qui semble se généraliser dans la région par les puissants de cette région, criminel total comme le régime de Bachar Al-Assad, comme le régime iranien, comme le régime de Maliki, doit être dénoncé maintenant à Liberty. »
Qui plus est, ce blocus criminel viole ouvertement le protocole d’accord du 25 décembre 2011 signé par l’ONU et le gouvernement irakien, protocole qui souligne que « le gouvernement irakien facilitera et permettra aux habitants qu’à leurs propres frais, ils passent des contrats avec des entreprises pour assurer leurs besoins pour vivre, comme l’eau, la nourriture, les communications, l’hygiène et les moyens d’entretiens et de réparation » et « qui permettra à l’ONU de contrôler la situation humanitaires et des droits humains pour rédiger des rapports de plainte. »
Ce blocus est également une grave violation de l’accord quadripartite du 16 aout 2012 passé entre le gouvernement américain, l’ONU, le gouvernement irakien et les Achrafiens dans lequel le gouvernement américain apporte son « soutien à la sécurité des habitants jusqu’au départ du dernier habitant d’Irak », et le règlement des affaires au « camp liberty qui touchent dans la pratique à la vie quotidienne des habitants, comme un mécanisme durable d’approvisionnement en eau et en électricité ».Une chose à laquelle le département d’Etat américain s’est à nouveau engagé dans un communiqué le 29 aout 2012.
La Résistance iranienne demande l’intervention urgente des USA et de l’ONU pour, conformément à leur devoirs juridiques et leurs engagements écrits répétés sur la sécurité et la santé des habitants de Liberty, soit mis fin à ce blocus criminel et pour ne pas laisser le gouvernement irakien de préparer un autre grand massacre avec ces mesures répressives.

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