lundi 17 mars 2014

Quatre rapporteurs de l’ONU dénoncent la vague d’exécutions en Iran

                                           
 Des rapporteurs spéciaux de l’ONU, ont dénoncé la dégradation des droits humains en Iran, les exécutions arbitraires, la torture et la violence faite aux femmes.

Le rapport publié sur le site des droits humains de l’ONU le 12 mars braque le projecteur sur la montée des exécutions en Iran, notamment la pendaison d’une jeune femme surnommée « la mariée de quinze ans » dans des conditions lamentables.
Farzaneh Moradi, mariée de force à l’âge de quinze ans, a été pendue le 4 mars à Ispahan, pour le meurtre de son mari. Elle avait avoué il y a six ans l’assassinat, mais s’était ensuite rétractée, expliquant qu’un homme avait commis ce meurtre et l’avait contrainte à s’accuser à sa place. Cependant le tribunal ne lui a pas permis de revenir sur ses premières déclarations.

Le rapporteur spécial sur les droits de l’homme en Iran, Ahmed Shaheed a demandé un moratoire urgent sur la peine de mort en Iran.

Le rapporteur spécial de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires de l’ONU Christof Heyns s’est interrogé sur les normes de procédures judiciaires d’un régime qui exécute à un rythme effarant.

Selon le rapport 176 personnes ont été exécutées en 2014 en Iran.

Rashida Manjoo, la rapporteur spéciale sur les violences faites aux femmes, a pour sa part souligné qu’avant d’être exécutée, Farzaneh Moradi, était elle-même une victime. Elle avait été mariée à un très jeune âge, et n’avait pu échapper à ce mariage en raison des normes culturelles et des barrières légales du divorce en Iran.

Juan Mendez, le rapporteur spécial sur la torture a dit quant à lui que la cruauté de cette exécution à la lumière d’une confession apparemment forcée, était particulièrement profonde et injuste.

Les experts de l’ONU se sont dits choqués par les déclarations des autorités du régime iranien qualifiant les exécutions de « grand service rendu à l’humanité ». 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire