Deux prisonniers politiques arabophones de la province du Khousistan (province pétrolière du sud de l'Iran) ont été transférés vers un lieu inconnu, suscitant de vives inquiétudes de la part des militants des droits de l'homme qui craignent de les voir exécuter sous peu.
Khaled Moussavi (35 ans) et Ali Chabichat (47 ans) sont membres de la minorité arabophone de cette région, durement touché par la répression en Iran. Ils étaient incarcérés à la prison de Dezfoul avant d'être subitement transférés vers une destination inconnue. Ce mode d'action des autorités augure habituellement une mise à mort imminente des condamnés.
Khaled Moussavi et Ali Chabichat ont été arrêtés en novembre 2011 et soumis à de violentes tortures, avant d'être condamnés à la peine capitale sur le chef d'inculpation de "guerre contre Dieu". Ils sont accusés par les mollahs d'avoir planifié des attentats contre des oléoducs. Or, Ali Chabichat n'est que le propriétaire du terrain où ont eu lieu les explosions, selon les défenseurs des droits de l'homme.
Le nombre des exécutions a vue une net augmentation sous le mandat d'Hassan Rohani. Dans un récent rapport au Conseil des droits de l'homme, le Secrétaire général des Nations Unis Ban Ki-Moon a déploré que le nouveau président des mollahs "a échoué à réaliser ses promesses en ce qui concerne la liberté d’expression", et que depuis son investiture, "les exécutions ont connu une forte hausse" en Iran.
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