lundi 17 mars 2014

Iran : Une conférence internationale à Genève lance un avertissement

                            
Ne pas ignorer la terrible situation des droits humains en Iran ni le danger imminent d’un nouveau massacre au camp Liberty
Appel aux USA et à l’ONU, spécialement au HCDH, 
à une action urgente afin d’assurer la sécurité des habitants conformément aux engagements écrits
CNRI - Le 14 mars, Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, a participé à une réunion internationale à Genève intitulée « Droits humains en Iran, appel à une enquête internationale sur le massacre d’Achraf », à l'invitation de cinq ONG : le MRAP, le Parti Radical non violent, transnational et transparti, l'Association internationale des droits humains des femme (WHRIA), la Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés et le Développement de l'éducation internationale (Inc).
Mme Radjavi a condamné le silence et l'inaction de la communauté internationale et de l’ONU concernant la situation catastrophique de la répression en Iran, déclarant : Ces derniers mois, pendant les gesticulations de modération de Rohani, le nombre des exécutions a battu le record de ces vingt-cinq dernières années. Selon les rapporteurs indépendants des Nations Unies, depuis le début de l'année 2014, au moins 176 personnes ont été exécutées. Au moins quatre d'entre eux étaient mineurs au moment de leur arrestation. Cependant, Javad Larijani, un haut responsable du pouvoir judiciaire des mollahs, a déclaré : « Le monde devrait rendre hommage à l'Iran pour avoir augmenté le nombre des exécutions. » Les châtiments sauvages comme crever les yeux et amputer ont continué et es exécutions de prisonniers politiques et de détenus issus des minorités ethniques et religieuses a augmenté de manière sans précédent. »
Les restrictions d'Internet sont décidées par un comité de 13 hommes, dont six sont ministres de Rohani. La répression des femmes sous prétexte qu’elles sont mal-voilées et les vastes discriminations à leur encontre se poursuivent.
Mme Radjavi a souligné : C'est une énorme erreur de croire que le silence et l’inaction face à la situation des droits humains en Iran peuvent faciliter un accord sur la question nucléaire. Elle a averti que personne ne devait sacrifier les droits humains, la liberté et la résistance de peuple iranien pour la poursuite des négociations nucléaires avec les mollahs.
Mme Radjavi a reproché aux Nations Unies leur silence sur les violations des droits fondamentaux des demandeurs d'asile iraniens du camp Liberty en Irak et a déclaré : « À de nombreuses reprises, nous avons mis en garde contre le plan du régime iranien pour tuer davantage. Malheureusement, ces mises en garde répétées ont été ignorées. » Elle a rappelé que « ce qui se passe, est un massacre programmé. D'un côté, le gouvernement Maliki lance des attaques de missiles sur Liberty, et de l’autre le régime iranien fait tout son possible pour empêcher la réinstallation des habitants hors d'Irak. En même temps, les harcèlements, les intimidations et les provocations des agents du bureau du Premier ministre irakien se sont intensifiées. Et ils préparent le terrain à des affrontements. »
Outre Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, figuraient au nombre des orateurs : Bernard Kouchner, ancien ministre français des Affaires étrangères et fondateur de Médecins Sans Frontières ( MSF), Linda Chavez, ancienne experte des droits humains à la sous-commission des droits de l'homme de l’ONU, le Pr Jean Ziegler, membre du Comité consultatif du Conseil des droits de l'homme de l’ONU de 2008 à 2012, le Pr Alfred de Zayas, expert indépendant de l’ONU sur la promotion d'un ordre international démocratique et équitable, le Dr Jean- Charles Rielle, membre du Parlement de Genève et du Conseil municipal de cette ville; Christiane Perregaux , co-présidente de l’assemblée constituante de Genève; Nejat Boubakeur , députée palestinienne, Taher Boumedra, ancien directeur du bureau des droits de l’homme de l’ONU en Irak; et Antonio Stango, Président de Helsinki Watch et membre du Parti radical italien.
Dans une autre partie de son discours, Maryam Radjavi a lancé un appel aux États-Unis, à l'Union européenne et à l’ONU pour soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU le dossier de la situation désastreuse des habitants du camp Liberty menacés d’un nouveau massacre imminent, et à œuvrer pour la libération des sept otages d'Achraf, transférer tous les habitants dans l'Union européenne et aux Etats-Unis , et assurer des mesures de sécurité de base pour les habitants du camp Liberty contre les attaques à la roquette.
Elle a mis en garde l'ONU : « en refusant de mener une enquête indépendante, vous donnez le feu vert aux dictateurs en Iran et en Irak pour commettre davantage de tueries. »
Les orateurs ont fermement condamné les attaques menées par le pouvoir irakien à la demande du régime des mollahs contre les réfugiés iraniens d'Achraf et Liberty en Irak et le blocus logistique et médical. Ils ont appelé à la fin immédiate de ces attaques et de ces restrictions qui jusqu'à présent ont fait 116 tués et causé la mort lente dans la souffrance de 18 personnes, ainsi que l’enlèvement de sept habitants, dont six femmes. L'une des attaques les plus choquantes a été le massacre d’Achraf le 1 septembre 2013. Ils ont souligné le fait que les mesures ignobles consistant à entraver le libre accès des habitants aux soins médicaux, à empêcher l'entrée des vivres et la vidange des eaux usées sont des exemples flagrants de torture.
Les orateurs ont demandé explicitement aux instances concernées de l'ONU une enquête indépendante, complète et exhaustive sur ces atrocités. Ils ont appelé les Etats-Unis et les Nations Unies à respecter leurs engagements vis-à-vis des habitants du camp Liberty actuellement menacés d’un autre massacre imminent. Ils ont souligné que les Etats-Unis et les Nations unies sont légalement, moralement et directement responsables de la sécurité et de la protection de ces demandeurs d'asile, personnes particulièrement vulnérables et protégées par la Quatrième Convention de Genève et qu'ils seront tenus responsables pour toute menace et danger à leur encontre.

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