Alors que devait se tenir le 2 mai un match de football à Ghaemshahr, une ville au nord de l'Iran, des dizaines de femmes en ont profité pour faire une épreuve de force face au régime islamiste qui refuse le droits aux femmes d'assister à des matchs de foot ni à tout autre événement sportif.
Si elles ont été bloquées à l’entrée du stade pour assister à un important match de ligues régionales, elles ont néanmoins profité de l’occasion pour exprimer leur colère du système misogyne au pouvoir en Iran. Contrainte à rester derrière les portes, elles se sont mises à jouer de la musique pour afficher leur mécontentement et avaient une banderole sur laquelle était écrit : "J'ai aussi une part dans ce stade ".
Une jeune fille qui tentait de monter sur le mur du stade a été tirée vers le bas par un membre des forces de police, suscitant l’indignation de la foule.
Outre le domaine sportif, les mesures ségrégatives annoncées et mises en place pour garantir la non-mixité conduisent à la généralisation du contrôle répressif des individus, et les femmes en sont les premières victimes. Ce système nourrit et propage quotidiennement les représentations sexistes et misogynes contre lesquelles les femmes les plus conscientes se battent sans répit
La ségrégation sexuelle
Les intégristes islamistes au pouvoir s’appuient sur une division sexuelle pour créer des contraintes dans un système où une femme vaut la moitié d’un homme dans le droit à l’héritage, mais aussi dans un code pénal reposant sur la Loi du Talion qui prône un châtiment équivalent au crime commis. Les représailles prévues par la loi ne sont d’ailleurs pas égalitaires selon le sexe de l’accusé. Ainsi, le châtiment du crime commis à l’égard d’une musulmane sera apprécié à l’aune du statut inférieur de la femme, et le dédommagement qu’elle obtiendra ne pourra excéder la moitié de celui qui serait accordé à un homme dans les mêmes circonstances.
Les femmes se voient également interdire l’exercice du métier de juge, qui demande d'après les mollahs des facultés mentales que les femmes ne posséderaient pas. En justice, le témoignage de deux femmes équivaut à celui d’un seul homme.
La démocratie est la condition sine qua non de la liberté des femmes et de leurs accès aux droits fondamentaux. La lutte pour la démocratie a besoin du soutien des forces démocratiques et des défenseurs des droits humains et de la liberté des femmes, partout dans le monde.
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