Les détails du budget de la mairie de Téhéran pour 2018 montrent qu’au moins 10 millions de dollars de ce budget annuel ont été alloués à des entités religieuses et aux forces paramilitaires bassidjis. Près de quatre millions soixante-seize mille dollars ont été mis de côté pour les bassidjis, une organisation dont le but est de promouvoir les objectifs des gardiens de la révolution.
Parmi d’autres activités, l’organisation des bassidjis de la municipalité est largement impliquée dans les domaines culturels et sociaux de la ville de Téhéran.
Le site web officiel Sarpoush a rapporté le 31 janvier 2018 : « La municipalité a aidé chaque congrégation religieuse à hauteur de 60 à 80 dollars, soit un total de 140 000 dollars en tout. Mais les médias ont rapporté rapidement que cette somme avait augmenté pour devenir 1 600 000 dollars. Aujourd’hui, ce chiffre atteint 11 millions de dollars. Et cette somme n’est pas redistribuée parmi les 6000 congrégations religieuses enregistrées, mais seulement entre 45 d’entre elles. »
Alors que la mairie gaspille son budget dans de telles entités, un manque cruel de services urbains se fait toujours sentir dans les zones pauvres et régionales de Téhéran. De nombreuses personnes qui vivent dans ces zones pauvres et régionales sont privées des services sanitaires de base alors que les ouvriers doivent essayer de joindre les deux bouts avec un salaire minimum de 200 dollars par mois.
De plus, les entrepreneurs de la mairie emploient des enfants pour ramasser et trier les déchets pour 60 dollars par mois. Ces enfants souffrent souvent de maladies internes, infectieuses et contagieuses, car ils vivent dans des conditions déplorables.
Le député du régime, Tayebeh Siavoshi, a déclaré concernant ce problème : « La mairie de Téhéran a fourni des cartes de contrat à ces enfants selon lesquelles une partie du salaire des enfants va à l’entrepreneur. » (l’agence de presse parlementaire Khane-Mellat, le 7 mai 2018)
Plus tôt en janvier, le journaliste Yashar Soltani avait rapporté que la mairie de Téhéran dirigée par Mohammadali Najafi avait apporté un soutien financier de près de 400 000 dollars à une célèbre congrégation de chanteur d’éloge pour le régime. De plus, la mairie dirigée par Mohammadbagher Ghalibaf avait également payé des milliers de dollars de soutien financier à Hussainyas et à des mosquées, selon Soltani.
Abdolhossein Mokhtabad, un membre de la commission du quart de Téhéran, avait déclaré plus tôt que la mairie de Téhéran donnait 2 millions de dollars à des congrégations religieuses en coupon de paiement annuel.
De plus, Ghasem Mirzaee, le député du régime pour Téhéran, avait déclaré le 9 février : « Des saunas et des hammams qui coûtent 6 millions de dollars ont été construits à Imamzadeh Saber dans le district de Vanak à Téhéran avec le budget de la mairie. »
Le financement des congrégations religieuses avec le budget de 2018 est devenu un sujet controversé ces derniers mois et a soulevé beaucoup de critiques.
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