L'année dernière, alors que nous préparions notre rapport annuel 2018, l'Iran traversait une vague massive de protestations qui s'est rapidement étendue à quelque 160 villes à travers le pays.
Un an plus tard, les protestations quotidiennes et les soulèvements à l'échelle nationale sont devenus une tendance régulière, transformant le visage d'une nation opprimée en celui d'un peuple insurgé qui exige « la liberté et un changement de régime » aux quatre coins du pays.
Les femmes iraniennes ont également intensifié leur participation aux manifestations. Elles sont descendues dans la rue à chaque occasion. Par rapport aux 436 manifestations de l'année dernière, elles ont participé à quelque 1 500 piquets de grève, sit-in, rassemblements et marches pour revendiquer leurs propres droits et ceux de leur peuple.
Dans le rapport annuel 2019 de la Commission des femmes du CNRI, vous pouvez voir que des iraniennes de tous âges et de tous horizons, de jeunes étudiantes et des enseignants à la retraite, des infirmières et des paysannes, des villageoises et des investisseurs spoliées, sont toutes descendues dans la rue et ont réclamé la liberté et le respect de leurs droits. Dans leurs slogans, nous avons entendu les plaintes d'une nation qui souffre entre les griffes acérées d'une bande de dirigeants corrompus.
L'impact des femmes iraniennes sur le mouvement démocratique a été tel que les commandants des Gardiens de la révolution islamique du régime (pasdaran) ont dû reconnaître leur rôle clé à plusieurs reprises et avouer un grand nombre d'arrestations parmi les femmes.
Amnesty International a déclaré que ces arrestations marquent l’exacerbation d'une crise des droits humains en Iran. Human Rights Watch a appelé les autorités iraniennes à abandonner toutes les accusations portées contre les manifestants pour rassemblement pacifique et à libérer les personnes détenues sur cette base. Et l'Assemblée générale des Nations Unies a exhorté le régime des mollahs à mettre un terme aux « restrictions généralisées sur le droit à la liberté d'opinion et d'expression et le droit à la liberté de réunion » et à mettre fin au « harcèlement et à l'intimidation » des opposants politiques, des défenseurs des droits des femmes, des défenseurs des droits des minorités, des travailleurs, des étudiants et des militants écologistes.
Dans le rapport annuel 2019 de la Commission des femmes du CNRI, on peut constater que les femmes courageuses qui ont été arrêtées et celles qui étaient déjà incarcérées ont continué leur résistance à l'intérieur des prisons, refusant de se plier, et ont plutôt mis les autorités à genoux.
Dans son rapport annuel 2019, la Commission des femmes du CNRI s'est efforcée d'offrir un examen plus approfondi de la situation des femmes en Iran depuis mars dernier. Nous espérons bénéficier davantage de la solidarité des démocrates du monde entier au cours de l'année à venir, alors que les femmes courageuses et déterminées en Iran feront leurs derniers pas dans la quête de liberté et d'égalité des droits.
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