Par Amir Taghati
Les puissances mondiales ont accusé Téhéran de violer l’accord nucléaire international de 2015, après que l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies a confirmé cette semaine que le régime avait dépassé le seuil fixé pour son stock d'uranium faiblement enrichi.
Lundi, l'agence de presse officielle Fars a annoncé que les stocks d'uranium de Téhéran avaient dépassé 300 kg d'uranium enrichi ; une matière utilisée pour fabriquer des armes nucléaires.
La Maison-Blanche a déclaré lundi qu'elle poursuivrait sa politique de pression maximale sur le régime des mollahs jusqu'à ce qu'il change de cap et a souligné que Téhéran ne devrait en aucun cas être autorisée à enrichir de l'uranium.
Voici un extrait du communiqué : « La pression maximale sur Téhéran se poursuivra jusqu'à ce que ses dirigeants modifient leur ligne d'action... Nous devons rétablir l’ancienne norme de non-prolifération et de non-enrichissement de l’uranium à l'Iran. »
Le Secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré : « Téhéran a pris de nouvelles mesures pour faire avancer ses ambitions nucléaires. Une fois de plus, le régime utilise son programme nucléaire pour extorquer la communauté internationale et menacer la sécurité régionale. Le premier État parrain du terrorisme au monde ne pourra jamais être autorisé à enrichir de l'uranium à quelque niveau que ce soit. »
Parallèlement, Donald Trump a déclaré que le régime des mollahs « jouait avec le feu ».
Cela s'est produit quelques heures seulement après que le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a confirmé que Téhéran avait violé l'accord nucléaire de 2015 avec les grandes puissances en stockant plus de 300 kg d'uranium enrichi.
La décision de l'Iran a également été confirmée par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), qui est chargée de surveiller le respect de l'accord par l'Iran. Le 1er juillet, le chef de l'AIEA, Yukiya Amano, a informé le Conseil des gouverneurs de cette violation.
Cela fait partie des tentatives du régime pour forcer l'Europe à aider les mollahs à échapper aux sanctions américaines ; le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Abbas Mousavi affirmant que toutes les mesures prises par Téhéran pour réduire ses engagements envers l'accord nucléaire sont « réversibles ».
L'Europe est naturellement très préoccupée par la violation de l’accord par l'Iran.
Une source du ministère allemand des Affaires étrangères, qui a préféré garder l'anonymat, a déclaré : « Nous demandons à Téhéran d'annuler cette mesure et de ne pas compromettre davantage l'accord nucléaire. »
Pendant ce temps, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, tweettait : « Profondément préoccupé par l'annonce faite par l'Iran qu'il a manqué à ses obligations en ce qui concerne l'accord nucléaire. Le Royaume-Uni reste déterminé à faire en sorte que l'accord fonctionne et à utiliser tous les outils diplomatiques pour désamorcer les tensions régionales. J'exhorte l'Iran à ne plus violer le JCPoA (Plan d’Action Global Conjoint) et à s'y conformer à nouveau. »
L'ONU, qui a créé une résolution entourant l'accord, a exhorté Téhéran à se conformer à l'accord avec le Secrétaire général, Antonio Guterres, qui est très préoccupé par ses implications.
Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré : « Une telle action de la République islamique d'Iran ne contribuerait pas à préserver le plan, ni à garantir des avantages économiques tangibles pour le peuple iranien. Il est important que cette question [...] soit traitée par le mécanisme établi par l'[accord nucléaire]. »
Si le régime ne respecte pas le plan, l'ONU peut réimposer des sanctions en 65 jours seulement.
Si le régime ne respecte pas le plan, l'ONU peut réimposer des sanctions en 65 jours seulement.
Les signataires européens de l’accord nucléaire avec le régime des mollahs ont déclaré mardi qu'ils étaient « extrêmement préoccupés » par la violation par Téhéran de l'accord de 2015.
« Nous regrettons cette décision de l'Iran, qui remet en cause un instrument essentiel de non-prolifération nucléaire », ont déclaré les ministres des Affaires étrangères allemand, français et britannique dans un communiqué conjoint avec le Haut représentant de l'UE. « Nous exhortons l'Iran à revenir sur cette décision et à s'abstenir de prendre d'autres mesures qui sapent l'accord nucléaire », ont-ils déclaré.
Les États-Unis ont imposé ces sanctions après s'être retirés de l'accord nucléaire en 2018, citant le non-respect par l'Iran de ses obligations. Les autres pays, notamment Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, la Chine et la Russie, sont restés dans l'accord.
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