lundi 14 octobre 2019

Une Irano-canadienne libérée rentre au Canada après la mort de son mari


Maryam Mombeini libérée iranGlobe and Mail (Canada) - 11 octobre - La ministre des affaires étrangères, Chrystia Freeland, a confirmé qu'une binationale irano-canadienne à qui on avait refusé l'autorisation de quitter l'Iran était à présent en sécurité chez elle au Canada.
Chrystia Freeland a tweeté que Maryam Mombeini avait retrouvé sa famille au Canada, et la ministre l'a félicitée pour son courage.

Le gouvernement iranien a refusé à Madame Mombeini l'autorisation de voyager et quitter l’Iran après le décès de son mari, un environnementaliste célèbre et professeur d'université, dans une prison de Téhéran alors qu'il avait été accusé d'espionnage au début de l’année 2018.
Le mari de Mme Mombeini, Kavous Seyed-Emami, professeur de sociologie âgé de 63 ans, est décédé dans la prison d’Evine à Téhéran.
Les autorités iraniennes ont estimé que la mort de Seyed-Emami était un suicide, mais la famille et d’autres personnes ont mis en doute cette conclusion.
Le fils de Mme Mombeini, Ramin, a été autorisé à quitter l’Iran et à revenir au Canada en mars 2018, mais les autorités de Téhéran n’ont pas autorisé sa mère à partir avec lui.
Le porte-parole de Mme Freeland a envoyé un courrier électronique à la Presse canadienne soulignant le tweet du ministre, qui a également retweeté une photo et une légende d’un compte qui semblait appartenir à l’un des fils de Mme Mombeini. Le porte-parole a déclaré dans un e-mail demandant des éclaircissements que le tweet « est la confirmation de la ministre sur le compte rendu ! »
Le tweet comprenait une photo de deux hommes avec une femme qui semblait être Mme Mombeini dans un salon d'aéroport.
« Nous sommes enfin réunis avec notre chère mère ! Nous avons passé 582 jours à rêver de ce moment », a déclaré le tweet.
Mme Freeland a écrit qu'elle était « soulagée que Maryam Mombeini soit enfin chez elle au Canada et réunie avec sa famille. Vous avez tous fait preuve d'un courage exceptionnel dans des circonstances extrêmement difficiles. Je pense à vous aujourd'hui ! »
Un haut responsable gouvernemental qui n’a pas été autorisé à faire une déclaration officielle en raison de la gravité de la situation a déclaré que Mme Freeland avait parlé à son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, et à d’autres responsables iraniens au sujet d’une affaire qui était une priorité absolue pour elle.
Le Canada a également fait des « démarches directes » par l’intermédiaire de son ambassade aux Nations Unies, a ajouté le responsable.
Le gouvernement n’a pas donné plus de détails sur la libération de Mme Mombeini par respect pour sa famille.
Lors des élections fédérales de 2015, le gouvernement libéral s’était engagé à rétablir les relations diplomatiques avec l’Iran, mais Mme Freeland a dit clairement cela ne se produira pas tant que le régime ne permettra pas à Mombeini de quitter le pays.
Source : Globe and Mail

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