dimanche 29 décembre 2019

116 adolescents détenus, 20 tués lors des manifestations de novembre


116 adolescents arrêtés et 20 tués iranCSDHI - Le régime a tué 20 adolescents et arrêtés 116 autres en seulement deux jours de manifestations en Iran. Le 26 décembre, le chef d’état-major du président du régime iranien, Mahmoud Vaezi, a participé à une interview et a répondu aux questions des journalistes. Interrogé sur l'arrestation d'une centaine d’adolescents par le ministère du renseignement et de la sécurité (MOIS), il a répondu : « C'est la première fois que j'entends parler de ce problème. »

Vaezi a fait ces remarques alors que la nuit précédente, le site Internet officiel « Mostaghel Online » citait le chef de la base d'Ammar [la troupe en civil de Khamenei] qui annonçait que 166 des mineurs et adolescents arrêtés avaient été transférés au centre de détention pour mineurs par le MOIS. « Des études montrent que l'âge moyen de ces personnes [détenues] est de 15 à 18 ans. Ils n'ont pas de réseau de communication avec les émeutiers et n'ont participé aux récents incidents qu'en raison des émotions des jeunes. Parmi les détenus, il y a 34 personnes [partisans de l'OMPI] qui jouaient le rôle principal », a déclaré Mehdi Taeb, le chef de la base d'Ammar.
En particulier, bien que le chiffre exact du nombre de morts reste encore inconnu, des informations fiables reconnaissent qu'au moins 20 enfants ont été tués par les forces de sécurité lors des manifestations de novembre 2019. L'OMPI a identifié ces mineurs et adolescents innocents comme suit :
1. Seyyed Ahmad Jaaveleh, 17 ans, province du Khouzistan, ville de Shushtar
2. Mohammad Barihi, 17 ans, province du Khouzistan, ville d'Ahvaz
3. Reza Neissi, 16 ans, province du Khouzistan, ville d'Ahvaz
4. Khaled Ghazlavi, 16 ans, province du Khouzistan, ville de Khorramshahr
5. Ali Ghazlavi, 12 ans, province du Khouzistan, ville de Khorramshahr
6. Mohsen Mohammadpour, 17 ans, province du Khouzistan, ville de Khorramshahr
7. Mojahed Jameie, 17 ans, province du Khouzistan, comté de Koot Abdollah
8. Ahmad Albiali, 17 ans, province du Khuzestan, comté de Mahshahr
9. Arian Rajabi, 17 ans, province du Kurdistan, ville de Marivan
10. Mohammadreza Ahmadi, 17 ans, province du Kurdistan, ville de Sanandaj
11. Sasan Eidivand, 17 ans, province d'Ispahan, ville d'Ispahan
12. Amirhossein Dadvand, 17 ans, province d'Ispahan, ville d'Ispahan
13. Armin Qaderi, 15 ans, province de Kermanshah, ville de Kermanshah
14. Hessam Baranirad, 15 ans, province de Kermanshah, ville de Ravansar
15. Nikta Esfandani, 14 ans, province de Téhéran, ville de Téhéran
16. Amir Reza Abdullahi, 13 ans, province de Téhéran, ville d'Islamshahr
17. Pejman (Ali) Qolipour, 17 ans, province d'Alborz, ville de Karaj
18. Pedram Jafari, 18 ans, province d'Alborz, ville de Fardis
Deux autres adolescents ont été tués dans la province du Khouzistan, dans la ville de Mahshahr, et leurs corps sans vie sont restés dans le marais et ont été enlevés par les forces de sécurité.
La réalité est que, plus d’un mois après le début des manifestations du peuple iranien, de nouveaux aspects des violences commises par les autorités et les services de sécurité sont révélés. L'intensification de la répression contre les manifestants montre la nature de la théocratie iranienne, qui est prête à tout pour conserver le pouvoir. D’autre part, la réponse barbare du régime aux doléances fondamentales révèle la profonde fracture entre les citoyens et les dirigeants. Cela montre aussi que les exigences véritables des gens sont beaucoup plus grandes que les problèmes économiques et qu’ils sont déçus de l’ensemble du système gouvernemental.
Cette question, bien sûr, oblige les autorités à réfléchir sur les conditions dynamiques de la société. Par conséquent, il ne se passe pas un jour sans que les autorités ne se déclarent préoccupées par la prochaine série de manifestations, qui devrait être plus forte que les précédentes. Les Iraniens sont également témoins de la façon dont les responsables qui se sont vantés d'avoir donné des ordres de répression excessive présentent maintenant des excuses publiques. Par exemple, Leyla Vaseghi qui s'était vantée de son ordre inhumain et répressif de tirer sur les manifestants a essayé de se repentir de ce qu'elle avait dit. Le 10 décembre, elle a publié une « histoire » sur son compte Instagram qui se lit comme suit : « J'ai décidé de répéter cette page d'histoire pendant une semaine, afin de calmer ma conscience, et implorer la compréhension de mon peuple afin que je puisse être pardonnée. »
Par ailleurs, le 13 décembre, le Guide suprême Ali Khamenei a ordonné à Ali Shamkhani, secrétaire du régime du Conseil suprême de la sécurité nationale du pays, de rendre visite aux familles des victimes et de lancer une nouvelle campagne de désinformation. Shamkhani a ironiquement tenté de blanchir la sauvagerie des Gardiens de la révolution (les pasdarans) et des forces de sécurité et de les épargner des conséquences du bain de sang de novembre. « Plus de 85 % des martyrs du soulèvement ont été tués par des « armes froides ou des armes à feu non officielles » dans le cadre du projet « de fabrication de martyrs » par les opposants », a déclaré Shamkhani le même jour.
Cependant, les autorités du régime ne peuvent cacher leur massacre contre des innocents qui ne font que défendre leurs droits fondamentaux. En fait, alors que les mollahs forcés de retirer leur masque publicitaire et de faire équipe contre le peuple pendant les manifestations, ils ne peuvent pas défaire ce qu'ils ont fait ! Le peuple iranien n’oubliera jamais ses 1 500 proches et plus de 12 000 autres qui se trouvent dans les cachots des mollahs en train d’être torturés et subir de mauvais traitements, une question qui a la capacité de déclencher à tout moment une nouvelle série de protestations.
Source : INU

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