Le secrétaire d’Etat des Etats-Unis, chargé des affaires étrangères, Mike Pompéo a déclaré jeudi 19 décembre 2019 que Téhéran est accusé d'avoir tué « des centaines et des centaines de manifestants depuis la mi-novembre, peut-être 1 000 ».
Le peuple iranien est descendu dans les rues, mi-novembre 2019, pour protester contre le régime iranien en raison de la hausse des prix du carburant. Les manifestations pacifiques se sont rapidement étendues à plus de 180 villes mais ont été accueillies par une répression brutale et meurtrière de la part des forces de sécurité iraniennes.
Des groupes de défense des droits humains estiment que plus de 300 personnes ont été tuées, plus de 4 000 ont été blessées et 7 000 ont été arrêtées. Mais des sources fiables en Iran parlent de plus de 1500 morts.
Le secrétaire d’État, Mike Pompeo, a fait ses remarques lors d’une réunion organisée au Département d’État sur le bilan de l’Iran en matière de violations des droits humains.
Et Pompeo a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre l'Iran.
Ces nouvelles sanctions concernent deux juges du tribunal révolutionnaire islamique d'Iran : Abdolghassem Salavati et Mohammad Moghisseh.
Le secrétaire a déclaré : « Pensez aux milliers - vous les connaissez tous - pensez aux milliers d'Iraniens exécutés en prison à la suite des manifestations de 1988, les étudiants qui ont été massacrés lors des manifestations de 1999. Et puis pensez à la manifestation de 2009. Nous tous, nous nous souvenons des cris : « Où est mon vote ? ». Ces manifestants se sont retrouvés avec plus de bains de sang et de peines à purger que nous avons de mots pour le dire – des peines à purger dans des endroits comme la prison d'Evine. C'est la même histoire aujourd'hui.
Le régime a tué des centaines et des centaines de manifestants depuis la mi-novembre, peut-être plus de 1 000. Le régime a coupé Internet, un outil de communication de base, pour essayer d’empêcher le monde de voir les horreurs qui se déroulaient à l'intérieur de son pays. »
« J'ai un message pour les dirigeants du régime », a déclaré Pompeo. « Si vous cherchez à gagner le respect de votre peuple et du monde, si vous recherchez la stabilité et la prospérité pour une nation autrefois grande, vous devez respecter les engagements que vous avez pris, vous devez respecter les droits humains. »
La commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis a également adopté mercredi à l'unanimité la résolution 752 de la Chambre des communes à l'appui des récentes manifestations nationales en Iran.
La représentante américaine du Conseil national de la résistance d'Iran (CNRI-Etats-Unis), Soona Samsami, a salué l'adoption à l'unanimité d'une résolution (H.Res.752), intitulée « Soutenir les droits du peuple iranien à la liberté d'expression, condamnant le régime iranien pour sa répression des manifestations légitimes, et à d'autres fins », à la commission des affaires étrangères de la Chambre des représentants des États-Unis.
La résolution a été amendée et adoptée peu après le début du soulèvement, qui s’est étendu à 191 villes.
Samsami a déclaré : « Cette résolution bipartite opportune envoie un message sans équivoque et puissant au peuple iranien que le Congrès américain les soutient pleinement dans leur soulèvement national pour un Iran libre et qu'il condamne fermement le massacre perpétré par le régime iranien en novembre. »
Sur ordre du Guide suprême Ali Khamenei, les forces de sécurité ont assassiné plus de 1 500 manifestants, dont 520 ont été identifiés jusqu'à présent par la Résistance iranienne. Pourtant, le soulèvement a ébranlé le régime et il représente un pas de plus en direction de la chute des mollahs.
Samsami a déclaré : « Les gains du soulèvement sont irréversibles ; quelle que soit l'ampleur de la répression du régime
La résolution a déclaré que les forces de sécurité « ont utilisé une force meurtrière » et « tué des centaines de personnes » au cours des « manifestations populaires contre le régime iranien », selon des informations qui ajoutent que les autorités du régime ont « refusé de restituer les corps des victimes à leurs familles et que les forces de sécurité ont retiré des cadavres des morgues pour les transférés vers des lieux inconnus ».
Samsami a ajouté : « La présidente élue du CNRI, Mme Maryam Radjavi, a souligné à plusieurs reprises que le massacre de manifestants en novembre 2019 était un cas manifeste de crime contre l'humanité et, par conséquent, le Conseil de sécurité des Nations Unies doit prendre des mesures urgentes afin de mettre fin aux tueries et à la répression et libérer les personnes arrêtées. »
Source : Stop au Fondamentalisme
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