Le 26 décembre a marqué le 40e jour de commémoration de plus de 1 500 manifestants tués lors du soulèvement national en novembre. Le soulèvement a éclaté le 15 novembre dans un premier temps suite à une hausse des prix du carburant. Terrifié par une nouvelle vague de protestations, le régime avait placé toutes les forces répressives en état d'alerte à travers le pays.
40 jours plus tard, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a déclaré dans un communiqué le 26 décembre: «Terrifié par l'éruption d'un autre soulèvement national lors du 40e jour du mémorial des martyrs du soulèvement de novembre, le régime clérical a non seulement coupé Internet, mais a également mobilisé toutes ses forces répressives, y compris le CGRI (pasdaran), les forces de sécurité de l'État, les Bassij, les policiers en civil, les agents du ministère des Renseignements, ainsi que les unités anti-émeutes à Téhéran et dans d'autres villes dans un effort frénétique pour empêcher les cérémonies en commémoration des martyrs. »
Ces mesures étaient sans précédent et beaucoup plus sévères par rapport à celles mises en œuvre après le soulèvement populaire de 2018. Ils contredisent clairement la prétention du régime de pouvoir contrôler la situation et de calmer la société iranienne agitée.
Les autorités du régime ont commis des tueries de masse pour empêcher l’effondrement de la théocratie. Selon l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK), plus de 1 500 personnes ont été tuées, 4 000 blessées et 12 000 arrêtées. Jusqu'à présent, l'OMPI a révélé l'identité de plus de 600 martyrs.
40 jours plus tard, le Conseil suprême de sécurité nationale du régime refuse toujours de publier des statistiques sur le nombre de manifestants abattus, blessés ou même le nombre de détenus.
Le niveau de peur exprimé par Téhéran est une autre indication que la gronde continue et son objectif n'est rien d'autre que la chute de ce régime.
Le 6 décembre 2019, Mohammad Javad Bagheri, le représentant du chef suprême du régime à Asalem, a déclaré lors de la prière du vendredi que les manifestants n'exigeaient rien du gouvernement et qu'ils en avaient assez des politiques du régime.
Le 20 décembre, Mohammad Baqer Farzaneh, le représentant de Khamenei à Mashhad, a révélé sa peur dans le sermon de prière du vendredi, en affirmant: «L'indignation du peuple est une vérité… et personne ne peut les arrêter si cet outrage explose! ... L'incident le plus proche est venu en novembre… Si nous ignorons la situation des gens, ils nous fouetteront, mangeront notre corps, nous briseront les os… c'est dangereux! »
Vendredi 20 décembre, le représentant d'Ali Khamenei à Téhéran, Mohammad Emami Kashani, a mis en garde les responsables du régime : «Nous devons être prudents, faire attention aux problèmes… Que faisons-nous? Sommes-nous endormis ou éveillés? Il semble que nous ne pouvons pas comprendre les plans de nos ennemis ! »
La peur sans précédent des mollahs face à la menace inévitable d'être renversé révèle que la situation de la société iranienne a dépassé le point de non-retour.
Comme l'a déclaré la présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, lors de la commémoration le 22 décembre pour les manifestants tués : « A La posture terrifiante que les pasdarans tentaient de se donner, s’est effondrée. La population a foi dans sa propre force, la peur a changé de camp. C’est au tour du régime d’avoir peur en permanence. C’est le résultat stratégique majeur du soulèvement. Le peuple iranien et sa résistance ont payé un lourd tribut pour effectuer un bond en avant immense et irréversible. Le peuple et les insurgés avec les jeunes et les unités de résistance ont atteint un tournant et la situation ne reviendra pas en arrière. »
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