mardi 17 décembre 2019

Le régime d'Iran veut supprimer les subventions pour la santé


système de santé iranCSDHI - Le 7 décembre, l'Organisation iranienne de l’assurance maladie (IHIO) a annoncé qu'à partir de maintenant, cette organisation ne prolongera les cartes d'assurance maladie que sous certaines conditions spécifiques. Les subventions pour la santé risquent d'être supprimées.

L’annonce de l’IHIO a reconnu que des dizaines de milliers de cartes d’assurance maladie ne seront prolongées que si les titulaires paient entre 50 et 100 % des subventions de santé. Si cette mesure est adoptée, les subventions pour la santé de nombreuses personnes à revenu moyen et faible seront supprimées, ce qui choquera les couches pauvres et moyennes de la société après la hausse des prix de l’essence imposée en novembre dernier.
Ce plan est en cours d’exécution alors que la Constitution de la République islamique stipule que le gouvernement doit couvrir les frais de traitement des titulaires de carte d’assurance maladie. Cependant, cette décision impose davantage de pression sur la couche de travail de la société et crée de sérieux obstacles face au processus de traitement.
La vérité est que les travailleurs, les agriculteurs et les autres couches à faible revenu sont les principales victimes de ce plan. Ils doivent payer une grande partie des coûts des traitements médicaux alors qu'ils ont du mal à joindre les deux bouts. En particulier, l'IHIO n'a aidé les patients qu'à couvrir le coût de maladies simples comme la grippe, les maux de tête, etc. Étant donné que toutes les couches ci-dessus ne sont pas en mesure de poursuivre leur processus de traitement dans les hôpitaux privés, elles n'ont d'autre choix que de supporter la douleur ou de vendre leur propriété, ce qui pourraient inclure leurs propres organes.
Le jeu du gouvernement avec les subventions
Il y a quelque temps, le gouvernement iranien a lancé un plan appelé « révolutionner le système de santé », qui a imposé des coûts élevés au pays. Dans de telles circonstances, pourquoi les autorités paient-elles pour leur nouveau plan aux dépens des gens ? Pourquoi les cartes d’assurance maladie ont-elles perdu leur fiabilité alors qu’on supposait que ces cartes devenaient des cartes d’accès pour faciliter l’entrée des pauvres dans les centres de santé privés et gouvernementaux ?
Le Ministère de la santé et de l'éducation médicale (MOHME) a récemment lancé le régime d'assurance maladie obligatoire et s'est efforcé de le mettre en œuvre. Cependant, il entend réduire le nombre de personnes qui poursuivent leur traitement dans les centres de santé publics. Ce plan est en cours d'exécution alors que plus de 20 millions de personnes ont été privées du soutien de subsistance du gouvernement après l’augmentation des prix du carburant à la mi-novembre. Parallèlement, le gouvernement semble essayer de réduire ou de supprimer l'assurance maladie de nombreux titulaires de carte d'assurance maladie.
Le gouvernement donne d'une main et reprend de l'autre
Le gouvernement a notamment affirmé qu’il déposerait de 40 000 à 50 000 tomans [environ 2.7 à 3.6 euros] sur les comptes bancaires de la population pour soutenir les familles pauvres. Cependant, l'organisme d'assurance maladie affilié au ministère de la Santé et de l'Éducation médicale a annoncé que le coût de l'extension des cartes d'assurance maladie se situait entre 40 000 et 50 000 tomans. Par conséquent, cet organisme voudrait tout à coup retirer ce montant sous le prétexte de l’assurance.
Il convient de rappeler que le rideau s’écarte du champ d’application de ce plan du MOHME parallèlement à la publication des chiffres de la loi de finances Iran 2020-2021 L’an dernier, l’IHIO a déclaré à son plaignant le montant attribué à cette organisation pour le plan de changement du système de santé. Il a annoncé qu’il n’était pas en mesure de compenser le manque de ressources financières. Cependant, malgré l’augmentation de la part du Ministère de la Santé et de l’Éducation Médicale de 15 pour cent dans le projet de loi de budget 2020-2021, ce Ministère a mis les classes pauvres de la société face à deux choix ; soit vous payez plus de frais ou soit on vous retire vos cartes d'assurance maladie.
Source : Iran Focus

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