Selon des vidéos diffusées sur les plateformes des médias sociaux, de grandes foules venues commémorer le 40ème jour de la mort du manifestant Pouya Bakhtiari au cimetière Beheshte Sakineh de Karaj ont scandé contre le Guide suprême du régime, Ali Khamenei, le qualifiant de meurtrier.
Les Iraniens se sont rendus au cimetière à l'invitation de la famille de Pouya Bakhtiari, qui a depuis été arrêtée.
Des témoins oculaires disent que les forces de sécurité ont tenté de bloquer les entrées de la zone où Pouya Bakhtiari a été enterré et ont posté des tireurs d'élite sur les toits voisins. Deux mitrailleuses lourdes de calibre DShK ou Dushka 50 ainsi que des véhicules blindés étaient également stationnés dans le cimetière.
Des vidéos et des informations de témoins oculaires indiquent que plusieurs personnes ont été arrêtées et battues par les forces de sécurité. La présence de la police anti-émeute et d'autres forces était très importante dans le cimetière. Des hélicoptères ont même survolé le cimetière, à un moment donné, dans le but d'intimider les personnes en deuil.
Malgré cela, un grand nombre de personnes ont défilé et scandé des slogans contre le Guide suprême du régime, Ali Khamenei. Ils le tiennent pour responsable de l'assassinat brutal d'au moins 1 500 citoyens au cours de la dernière série de manifestations qui ont éclaté en novembre à cause de l’augmentation du prix de l'essence.
Qualifiant Khamenei de meurtrier, ils ont scandé : « Le peuple n'est pas mort pour que nous fassions des compromis et que nous louions le chef meurtrier ».
Une autre vidéo a montré de grandes foules scandant : « Mort au Velayat (Khamenei) pour ses nombreuses années de crimes ».
Selon la grand-mère de Pouya Bakhtiari, les forces de sécurité ne lui ont pas permis de se rendre sur la tombe de son petit-fils, même pour une courte prière. La femme âgée en deuil a déclaré qu'elle suppliait littéralement les forces de sécurité, mais ils ont refusé de lui permettre se recueillir sur son tombeau « même pendant une seconde ».
« Beaucoup de gens sont venus mais la plupart d'entre eux ont été battus par les forces de sécurité et arrêtés », a-t-elle expliqué.
La grand-mère de Pouya a également demandé la libération de ses parents, arrêtés il y a deux jours.
Selon d’autres informations de témoin oculaire, des Iraniens étaient venus d'autres villes, y compris du nord, d’Ahwaz et d’Arak dans le sud-ouest de l'Iran et de la province occidentale de Lorestan pour participer à la cérémonie de commémoration, en mémoire de Pouya Bakhtiari et d'autres manifestants tombés au combat. Le témoin oculaire a confirmé que de nombreuses personnes avaient été battues et arrêtées.
Source : Iran News Wire
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