Le 7 octobre, le quotidien officiel Arman, citant le Centre des statistiques et l'Institut Pasteur du régime iranien, a écrit : « Le panier alimentaire d'une famille au mois de septembre 2019 est passé à 8 millions de tomans (environ 626 €), augmentant de 489 000 tomans (environ 38 €). »
Le Centre des statistiques d'Iran a récemment publié des informations sur les revenus et les conditions de vie économiques des familles iraniennes après la hausse des prix de l’essence, mi-novembre 2019. Les informations révèlent que les frais du panier des moyens de subsistance, par rapport au mois dernier, ont augmenté de 4,1 % parmi les déciles à faibles revenus.
Alors que les segments riches de la société, qui ne reçoivent même pas d’aides gouvernementales, n’ont dû faire face qu’à une augmentation de frais de 3,1 % correspondant à leurs besoins. Les analystes soutiennent que le choc économique, qui a eu lieu à cause de la hausse des prix du carburant, a provoqué des résultats catastrophiques sur les moyens de subsistance des pauvres et des personnes à faibles revenus. De plus, l'inflation mensuelle des besoins de base comme les aliments et les boissons a augmenté de 6,9 % pour le décile le plus pauvre de la société. Toutefois, le chiffre du décile riche devrait augmenter de 2,9 % seulement. La croissance des coûts de transport constitue un autre impact de la hausse des prix de l’essence sur le panier des moyens de subsistance des familles iraniennes. Dans le secteur des transports, l'inflation est estimée à 14,7 % dans tout le pays, 14,1 % dans les zones urbaines et 17,9 % dans les zones rurales.
La tendance croissante du taux d'inflation point à point en Iran
Le dernier rapport du Centre des statistiques iranien montre également qu'entre le 20 octobre et le 20 novembre, le taux d'inflation mensuel était de 1,6 %, et qu'il est passé à 3,2 % au cours de la période allant du 20 novembre au 20 décembre. Le taux d'inflation point à point a également augmenté de 0,8 % au cours de la même période. En particulier, l'augmentation de l'indice d'inflation mensuel à 3 % est le taux d'inflation le plus élevé depuis mars 2019 jusqu'à maintenant. De plus, avant d'augmenter les prix de l’essence, le pays connaissait une baisse de l’indice d’inflation point à point. Cependant, la récente flambée des prix de l'essence a fait passer la tendance d'un recul à une croissance.
L’impact de la hausse du prix de l’essence sur le taux d’inflation en Iran
En réalité, le détournement de ces facteurs, l’indice mensuel de l’inflation et le taux d’inflation point à point, montre l’impact de la hausse des prix de l’essence sur l’inflation du pays. Dans ce contexte, les experts économiques prévoient que l'impact de la hausse du prix de l'essence se fera sentir dans les prochains mois et il a dit qu’il est prévu de contenir une partie de ce montant si la monnaie et le marché monétaire restent stables. Malgré ses perspectives compte tenu de la stabilité du système financier public et du système monétaire de la Banque centrale, le taux d'inflation atteindra 35 % d'ici la fin de l'année prochaine.
L'inflation rurale dépasse l'inflation urbaine
Les dernières informations du Centre des statistiques indique que du 20 novembre au 20 décembre, la croissance moyenne des prix des biens et services de consommation dans les zones urbaines iraniennes était de 3 % par rapport au mois précédent du calendrier persan. Ce chiffre était de 27,6 % au cours de la même période l'an dernier et de 39,3 % au cours des douze derniers mois. Parallèlement, la croissance de l'inflation dans les zones rurales de l'Iran était de 4,2 % par rapport au mois dernier, de 28,9 % vers la même période l'année dernière et de 43,9 % au cours des douze derniers mois.
La pression de l'inflation sur les couches nécessiteuses de la société iranienne
À cet égard, les segments nécessiteux de la société subissent davantage de pressions économiques. Les informations obtenues annoncent une augmentation de 4,1 % des dépenses du panier des moyens de subsistance des personnes à faible revenu, qui se classent au dixième décile. Cependant, les riches, qui restent constamment dans le premier décile, sont confrontés au chiffre le plus bas de la hausse des prix de 3,1 % pour leurs biens. Les pauvres et les personnes à faible revenu font face à une augmentation de 6,9 % des prix des aliments et des boissons, tandis que le premier décile fait face à moins de la moitié de ce montant - 2,9 % seulement.
Pic d'inflation via le secteur des transports
D’autres informations du Centre statistique d’Iran décrivent l’impact réel de la hausse des prix de l’essence sur l’inflation officielle du pays. Les statistiques montrent que la décision prise par les chefs de succursales a fait grimper les prix du secteur des transports d'environ 14,7 %. Le transport représente notamment 9,41 % du panier de revenus des familles iraniennes. Par conséquent, il est prévu que les conséquences de la flambée des prix du carburant se répercuteront sur le secteur des transports. Il est important de noter que la hausse du prix de l’essence dans le secteur des transports a eu plus d’effets dans les régions rurales que dans les régions urbaines.
L’impact de l’inflation sur la capacité du peuple iranien à acheter des aliments et des boissons
Selon le compte-rendu officiel de l'institut des statistiques d'Iran, le prix moyen des aliments et des boissons a augmenté de 4,2 % par rapport aux 30 derniers jours. Ils ont également augmenté de 28,7 % par rapport à la même période, l'année précédente, en plus de la hausse de 55,7 % des prix par rapport à l'année dernière.
En conclusion, contrairement aux déclarations des autorités qui juraient que l'augmentation des prix de l’essence n'affecterait pas les autres prix, la société fait face à une augmentation incessante des prix concernant les besoins essentiels de la population. Par conséquent, les segments nécessiteux de la population iranienne devraient subir davantage de discrimination et de pressions économiques. Dans de telles circonstances, toute erreur des dirigeants est susceptible de déclencher une nouvelle série de manifestations qui pourraient éradiquer les piliers du régime des mollahs, corrompu depuis 40 ans.
Source : INU
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