Pendant le soulèvement de la mi-novembre en Iran, l’opinion publique internationale a pris connaissance de la répression et de la violence sans entrave du régime iranien par le biais des médias sociaux et des vidéos. Le fait de tirer à bout portant sur des personnes non armées devant les caméras n'est qu'une partie de cette bestialité.
L’Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran, la principale force d'opposition en Iran, avait précédemment déclaré que les tirs directs des forces du régime des mollahs avaient tué au moins 1 500 personnes. Ce chiffre a été confirmé par Reuters dans un rapport spécial citant les responsables du ministère de l'Intérieur.
La répression est la forme du dialogue du régime islamiste tout mouvement de protestation de la société iranienne, des étudiants aux travailleurs, en passant par les enseignants et les femmes. Les forces répressives des mollahs, conscientes de la colère et de la rébellion de la jeunesse révolutionnaire, se préparent maintenant aux inévitables protestations qui peuvent éclater à tout moment.
Un regard sur les appareils répressifs en Iran révèle qu'il leur a toujours été alloué le budget le plus élevé sans aucun souci. Qu’un soi-disant réformateur ou radical soit assis sur le siège du président, en général, les institutions répressives de la République islamique peuvent être divisées en deux catégories. Le premier groupe est compétent pour réprimer les opposants dans la rue ou à huis clos. Le second groupe, bien qu'il ne soit pas directement impliqué dans la répression, est au service des appareils répressifs lorsque cela est approprié. La télévision d'Etat iranienne en fait partie. Elle diffuse de fausses nouvelles, des « aveux forcés » et sert de bras médiatique à l'appareil répressif.
Anatomie de la répression en Iran
L'intégrité des appareils d'État iraniens est impliqué dans la répression. Un regard sur les responsables du pays montre que les anciens commandants des pasdaran ou des forces militaires ou les anciens tortionnaires sont au sommet des institutions de la société civile.
Le Conseil suprême de sécurité nationale est l'organe répressif le plus élevé en Iran. Il prend des décisions sur les questions de sécurité les plus sensibles. Par exemple, selon le porte-parole du gouvernement, Ali Rabiei, c'est le Conseil suprême de sécurité nationale qui a interdit la publication du bilan des morts après les manifestations de novembre. Le directeur du Conseil suprême de sécurité est le président Hassan Rohani, qui, avec le Guide Suprême Ali Khamenei, est l'un des principaux éléments ayant ordonné la répression et le massacre des manifestants.
Cependant, la partie la plus importante de l'appareil répressif qui fait réellement avancer la répression violente est formée de quatre piliers : le ministère du Renseignement, les pasdaran, les milices Basij et la police. Cependant, ces quatre agences de renseignement et la police ont des tâches différentes pour lesquelles elles reçoivent un financement régulier.
Un examen du budget de ces quatre forces répressives montre qu'elles dépensent 9 milliards de dollars par an. Mais ces 9 milliards de dollars ne sont pas les seuls fonds dont disposent ces organes et leurs membres. L'empire financier des Gardiens de la révolution (pasdaran), qui s'étend sur au moins la moitié de l'économie iranienne, est la cause de la pauvreté et de la destruction en Iran.
Le récent massacre de Mahshahr, dans le sud de l'Iran, qui était pire que celui de toutes les autres villes, n'est dû qu'à la présence des produits pétrochimiques appartenant aux pasdaran et au fait que les manifestants bloquaient l'accès à ces centres industriels. En fait, ils avaient mis les pieds sur l'artère économique des pasdaran. Tous ces organes répressifs ont un empire commercial considérable, avec des pouvoirs de monopole, détenant de l'argent non déclaré et non réglementé. Les 9 milliards de dollars ne peuvent être décrits que comme une aide gouvernementale à ces organismes de sécurité, et non comme leur budget total.
Le point important est que le budget du gouvernement pour les agences de sécurité a augmenté au cours des dernières années. La part du budget de ces quatre entités répressives dans la première année du mandat de Rohani était de 135 320 milliards de rials. Mais dans les années 2018-19, 110 433 milliards de rials étaient la part de ces quatre entités dans le budget total du pays. Cela montre qu'en six ans de présidence de Rohani, le budget des quatre entités répressives a augmenté de plus de 5,7 milliards de dollars.
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