Soulèvement en Iran - N° 58
531 arrestations au Khouzistan et à Kermanchah
Le retard dans le contrôle international donne libre cours aux mollahs pour torturer, exécuter les détenus
Plus d'un mois après le soulèvement national du peuple iranien, les arrestations massives se poursuivent en Iran.
L'agence de presse gouvernementale Mehr a cité Ali Akbar Javidan, commandant des Forces de sécurité de l'Etat (FSE) dans la province de Kermanchah déclarant le 19 décembre 2019 : « Plus de 250 meneurs des émeutes du mois dernier, pour la plupart âgés de 20 à 35 ans, qui ont été arrêtés, ont avoué avoir des liens avec des groupes terroristes et des ennemis de la révolution. »
Auparavant, Heydar Abbaszadeh, commandant des FSE de la province du Khouzistan, avait signalé 145 et 136 arrestations de manifestants les 4 et 13 décembre, respectivement, qui, selon lui, « étaient les principaux instigateurs et meneurs des troubles dans la province du Khouzistan ».
Le nombre réel de personnes arrêtées lors du soulèvement dépasse les 12 000. Le régime clérical, craignant les conséquences internes et internationales de son crime contre l'humanité, fait tout son possible pour empêcher la divulgation du nombre et des noms des personnes tuées et arrêtées et de leur lieu de détention.
De nombreux détenus sont soumis à la torture pour leur extorquer de faux aveux télévisés. Les corps de beaucoup de torturés à mort ont été jetés dans des rivières et des barrages.
Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé à plusieurs reprises l'ONU à envoyer une mission d'enquête en Iran pour aller voir les personnes arrêtées. En l'absence de ce contrôle, le régime iranien aura les mains libres pour poursuivre ses atrocités.
Aujourd'hui, à la quasi-unanimité, le Parlement européen a adopté une résolution demandant la libération inconditionnelle des personnes détenues pendant le soulèvement, d’informer leurs familles du lieu de leur détention et que des avocats et des observateurs internationaux aient accès à ces personnes. La résolution a également demandé aux Nations unies de lancer sans délai une enquête sur la répression de la population en Iran. L'Union européenne et ses Etats membres, dont cinq sont membres du Conseil de sécurité de l’ONU et 10 sont membres du Conseil des droits de l'homme de l’ONU, doivent prendre des mesures urgentes pour mettre en œuvre ce contrôle.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 19 décembre 2019
Le 19 décembre 2019
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire