Un responsable judiciaire iranien a rapporté jeudi que la police avait arrêté 135 jeunes hommes et femmes « dont l'apparence ressemblait à des adorateurs du diable » lors d'une fête mixte dans la banlieue de la capitale, Téhéran.
Selon l'agence de presse officielle Tasnim, la fête a eu lieu dans la ville de Damavand, à l'ouest de Téhéran.
Le procureur de la ville de Damavand aurait déclaré que « les 135 filles et garçons » arrêtés lors de cette fête qui avait lieu dans un hangar industriel portaient sur eux « des symboles de culte du diable ».
Les jeunes étaient en possession de drogues psychotropes, de couteaux et de lames et « ont commis d’autres activités illégales comme porter des tatouages », a-t-il ajouté, certains d’entre eux sont en détention et d’autres ont été libérés après avoir fourni les garanties requises.
Le régime iranien s'immisce dans les aspects les plus privés de la vie des Iraniens ordinaires. Ils considèrent certains types de vêtements, tels que ceux ornés de symboles gothiques ainsi que l'art corporel et le rap, le rock et la musique Metallica comme des signes de « satanisme ». La consommation d'alcool est également un motif d'arrestation.
Violant la vie privée des citoyens iraniens, le régime iranien fait systématiquement des descentes dans des soirées privées, arrêtant et fouettant parfois des citoyens sous le prétexte que les femmes sont mal voilées ou que les uns et les autres participent à des fêtes mixtes.
Avant cela, les forces de sécurité officielles ont pris d'assaut trois fêtes mixtes dans la ville de Sari, dans le nord du pays, les 29 et 30 août et elles ont arrêté 35 jeunes hommes et femmes.
Quelques jours plus tôt, les médias officiels iraniens ont déclaré que 52 personnes avaient été arrêtées le 24 août au cours d’une fête mixte à Sari. Selon l'agence de presse Fars, 29 des détenus étaient des hommes tandis que les 23 autres étaient des femmes.
Source : Les droits de l’homme en Iran
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