CNRI Femmes –Ces femmes ont lancé une grève de la faim pour protester contre les conditions déplorables dans la prison pendant la pandémie de coronavirus, en particulier contre la détention de quatre femmes infectées par le virus dans la section générale des femmes. Les femmes infectées ne reçoivent pas de soins médicaux appropriés et ne sont pas transférées à l’hôpital. Elles sont détenues dans l’une des cellules du quartier parmi d’autres détenues.
Les 140 femmes détenues demandent que les prisonniers malades soient transférés au dispensaire de la prison afin d’éviter une nouvelle propagation du virus et l’infection d’autres prisonniers. Les autorités pénitentiaires n’ont toutefois pas encore répondu aux demandes des détenues.
Ces prisonnières avaient déclaré que si l’hygiène ne s’amélioraient pas en prison, elles feraient à nouveau une grève de la faim.
Des rapports provenant de l’intérieur de l’Iran indiquent que le coronavirus s’est largement répandu dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumileh. Mohebbat Mahmoudi, Fatemeh Mirabi, Simin Seyyedi et Donya Piri font partie des détenues infectées par le virus.
Mohebbat Mahmoudi et une autre détenue ont été emmenés au dispensaire de la prison ces derniers jours et maintenues une semaine en isolement, mais ont été renvoyées dans la section générale des femmes.
Le 15 août, les prisonnières malades ont été emmenées dans un hôpital d’Oroumieh pour y subir le test du coronavirus, mais comme elles n’avaient pas les moyens de payer le test, elles ont été renvoyées en prison sans l’avoir fait.
L’état de Donya Piri s’est détérioré depuis le 16 août, et les autorités pénitentiaires ont dû la transférer dans un hôpital municipal.
En mars dernier, l’une des prisonnières de cette section, Fatemeh Alizadeh, 53 ans, originaire de Kermanchah, est morte du coronavirus. Sa mort a entraîné une nouvelle grève de la faim d’une journée des détenues. La grève de la faim du 18 août était la deuxième en six mois.
Des prisonniers politiques dans diverses prisons ont entamé des grèves de la faim ces dernières semaines pour protester contre la propagation du coronavirus et les conditions de détention déplorables qui mettent la vie de toutes les détenues en grand danger.
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