CSDHI – Les autorités iraniennes ont exécuté cinq personnes, dont une femme, le mardi 18 août 2020, à la prison centrale de Vakilabad à Machad en Iran.
Trois des personnes exécutées ont été identifiées. Il s’agit de deux hommes, Ardeshir Bahadori et Ali Gholami Aghuyi et d’une femme Marzieh Ebrahimipour.
Tous les cinq étaient accusés d’homicide.
Le juge Mohammad Reza Dashtban, également procureur adjoint de la province de Khorassan-Razavi, était présent lors de l’exécution.
Le régime iranien ne distingue pas les homicides en fonction de leur degré; ainsi toute personne tuant quelqu’un est condamnée à mort, quelles que soient les circonstances.
La 107e femme pendue
La femme exécutée, Marzieh Ebrahimipour, une habitante du village de Safar Ghaleh dans le nord-est de l’Iran, a été arrêtée en 2012 pour avoir tué un homme, Mohammad Rousta. A la suite de son arrestation, elle a été condamnée à mort par la cour d’asssises provinciale. Par la suite, cette décision a été confirmée par la cour suprême et le dossier transféré au pouvoir judiciaire de Machad pour être appliqué.
C’est ainsi la 107ème femme pendue sous la présidence de Hassan Rohani.
Par ailleur Ardeshir Bahadori avait été arrêté en 2017 pour homicide lors d’une bagarre de rue et a finalement été condamné à mort. Cette décision a été confirmée par la Cour suprême. Pour des raisons qui restent inconnues, Bahadori a été transféré de la prison de Bojnourd à celle de Vakilabad à Machad pour y être pendu.
Au moins 23 personnes ont été exécutées en Iran depuis le début du mois d’août.
Exécutions de mineurs
Un délinquant mineur a été pendu le 17 août, dans une prison du nord-ouest du pays. Arsalan Yasini avait 17 ans au moment de son arrestation, il y a 12 ans.
Arsalan Yasini avait été maintenu en détention pendant un an après son arrestation pour le meurtre de ses grands-parents. Il a été pendu parce que ceux qui ont porté plainte contre lui, y compris son propre père, n’ont pas accepté de stopper l’exécution.
L’Iran affiche le nombre d’exécutions par habitant le plus élevé au monde et continue d’exécuter des délinquants mineurs.
Les exécutions sont un moyen de survie pour le régime des mollahs. Il n’a pas cessé de procéder à des exécutions et des arrestations malgré la pandémie de coronavirus.
Les tribunaux iraniens sont réputés pour leur manque de respect des droits de la défense et les délinquants sont généralement contraints de faire de faux aveux.
De 2014 à la fin de 2017, le régime des mollahs a exécuté au moins 25 personnes pour des infractions commises alors qu’elles étaient mineures, selon Amnesty International et d’autres groupes de défense des droits de l’homme. Rien qu’en 2018, le régime a exécuté sept personnes pour des infractions commises alors qu’elles avaient moins de 18 ans.
Source : Iran HRM
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