Nasrin Sotoudeh a commencé sa grève de la faim illimitée le 11 août 2020, après avoir envoyé une lettre ouverte disant qu’elle protestait contre le refus du régime de libérer les prisonniers politiques pendant la pandémie et les « conditions cruelles » dans les prisons du régime iranien.
Nasrin Sotoudeh dans un état critique a été emmenée à la clinique de la prison d’Evine à 19 heures le mercredi 19 août, a écrit M. Khandan sur son compte Facebook en citant une des compagnes de cellule de sa femme qui était en permission de sortie ce jour-là.
La compagne de cellule de Mme Sotoudeh a déclaré : « Nasrin avait l’intention de s’abstenir de boire de l’eau et des liquides pour protester contre l’arrestation de sa fille, Mehraveh Khandan. »
M. Khandan a ajouté qu’ils n’auraient pas de nouvelles de Nasrin Sotoudeh avant samedi soir, en raison des restrictions sur l’utilisation des téléphones dans le quartier des femmes d’Evine.
Auparavant, l’avocat de Mme Sotoudeh, Mohammad Moghimi, avait écrit une lettre au Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, pour demander la libération de sa cliente et d’autres prisonniers politiques en Iran.
La lettre a été publiée le lundi 17 août, après l’arrestation de Mehraveh Khandan, la fille de Mme Sotoudeh, pendant plusieurs heures. Dans cette lettre, M. Moghimi a exprimé son inquiétude quant à la vie de sa cliente en raison de sa grève de la faim.
Il a en outre souligné que le régime iranien ignore tous les principes internationaux des droits de l’homme et ses propres lois internes malgré la pandémie de Covid-19 dans les prisons, mettant ainsi la vie des prisonniers en grave danger.
Il a exhorté M. Guterres à utiliser tous les moyens disponibles et à prendre des mesures urgentes pour convaincre le régime iranien de respecter ses obligations internationales et ses lois internes, et de libérer sans condition Nasrin Sotoudeh et les autres prisonniers politiques.
Afin d’exercer davantage de pression sur Mme Sotoudeh, la justice iranienne a également condamné son mari, Reza Khandan, à six ans de prison.
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