Le régime iranien a un nouveau plan pour lutter contre les sanctions américaines. Le président du régime, Hassan Rohani, a annoncé son plan comme une «percée économique» avant même qu’il n’entre en vigueur. Mais ce schéma ne fonctionne pas comme espéré.
Le président du parlement et le chef du pouvoir judiciaire ont tous deux exprimé leur opposition aux projets de Rohani. Ils objecté le fait que le plan a été présenté au public avant même que le législateur ait eu l’occasion de l’examiner. La précipitation et l’absence de consensus suggèrent un effort concerté pour manipuler l’opinion publique concernant les perspectives économiques du pays.
Source de luttes intestines parmi les responsables du régime, il y a un plan de vente d’obligations pétrolières à la population pour une durée de deux ans, en supposant que le gouvernement retrouvera l’accès aux marchés d’exportation pendant cette période, puis remboursera la population. Mais il est clair qu’il n’existe aucune base pour ce plan.
Malgré le soutien de la Chine et de la Russie, la pression internationale sur le régime a augmenté. Et si des rapports récents indiquent que les fournisseurs de pétrole iraniens ont peut-être vendu illégalement environ deux fois plus de pétrole au cours de l’année écoulée que les États-Unis l’estimaient, le plan économique du régime repose sur de nouvelles augmentations, ce qui sera difficile à réaliser.
Selon toute vraisemblance, Téhéran a épuisé ses options pour dissimuler la source de ses propres exportations de pétrole. Pendant ce temps, les mécanismes d’application des sanctions américaines ne feront que devenir plus sophistiqués. Ainsi, à moins d’un changement majeur de ces sanctions ou d’un sérieux mépris européen à leur égard, le volume des exportations de pétrole de Téhéran ira en baisse. Téhéran en est sûrement conscient, et les faits suffisent à exposer le système d’obligations pétrolières comme étant une extorsion du peuple iranien.
Mais même si le régime en Iran parvenait d’une manière ou d’une autre à se décharger d’une partie importante de son excédent de pétrole, l’économie devrait d’abord se redresser de diverses manières notables, pour que l’investissement dans ces obligations soit rentable. Le taux d’intérêt défini pour les obligations est de 19%, tandis que le taux d’inflation anticipé du pays est supérieur à 50%. Ainsi, même si l’Iran ne connaît pas de nouveau ralentissement au cours des deux prochaines années, l’augmentation de la valeur des obligations sera dépassée par la diminution de la valeur de l’argent dépensé.
La «percée économique» de Rohani est en fait «une catastrophe en devenir». Cette politique économique n’est pas tant guidée par l’ignorance ou l’incompétence que par des intérêts mesquines.
Essentiellement, cela signifie que le président du régime veut vider les poches du peuple pour répondre aux besoins pressants de son gouvernement, sachant qu’il aura disparu depuis longtemps lorsque la question du remboursement des dettes sera soulevée.
Les autorités du régime ont une longue histoire de se livrer à des années de corruption, puis laisser leurs collègues et successeurs nettoyer le gâchis. Mais personne ne le fait jamais. Et bien qu’une poignée d’anciens responsables aient été jugés et exécutés comme boucs émissaires, aucune voix proéminente de l’une ou l’autre des factions n’a jamais préconisé d’utiliser les propres fonds du régime (les fondations religieuse sous contrôle du Guide suprême) pour aider le peuple iranien protéger son avenir.
C’est quelque chose que le guide suprême Ali Khamenei pourrait faire, étant donné qu’il jouit d’un contrôle personnel sur un empire financier valant pas moins de 200 milliards de dollars. Mais ces actifs ne sont jamais utilisés que pour le financement du terrorisme, la répression de la dissidence et d’autres initiatives conçues pour étendre et exporter le terrorisme. L’engagement du régime en faveur de cette appropriation a été particulièrement contesté cette année par la pandémie de coronavirus, mais Khamenei a à peine approuvé le déblocage d’argent pour aider le public à traverser cette crise.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire