Maryam Radjavi appelle à une action urgente pour sauver les prisonnières politiques et envoyer en Iran une mission d’enquête internationale pour visiter les prisons et rencontrer les détenus en particulier les femmes
La vie des prisonnières politiques dans la redoutable prison de Qarchak à Varamine est en danger. Leurs conditions de vie et de santé sont catastrophiques, en particulier pendant l’épidémie de corona, et leur sécurité est menacée par des prisonnières dangereuses embauchées par les services de renseignement.
Cela fait cinq jours maintenant que les eaux usées de la prison remontent et la puanteur a imprégné tous les quartiers, mais les gardiennes ne font délibérément rien pour résoudre ce problème. Cela a provoqué la propagation de maladies infectieuses et respiratoires. Bien qu’un certain nombre de femmes aient contracté le Covid-19, les prisonnières n’ont pas reçu un minimum d’équipements sanitaires et elles sont contraintes de les acheter à des prix exorbitants. Les médecins pénitenciers visitent la prison tous les deux ou trois mois, et ne font rien pour les malades lors de ces inspections. Le coût des soins dentaires est si élevé que les femmes et les jeunes filles en prison sont forcées de se faire arracher les dents quand elles ont mal.
Récemment, sur ordre du chef de la prison, des prisonnières dangereuses et mercenaires ont été mêlées à des prisonniers politiques pour provoquer des affrontements et des passages à tabac de prisonnières politiques. La vie de certaines prisonnières, dont Forough Taghipour, Parastou Moïni et Zahra Safa’i, est en grave danger. Zahra Safa’i a de nouveau été menacée le 14 aout par plusieurs prisonnières de droit commun à la solde des autorités de la prison.
Le régime clérical a déjà utilisé la même tactique pour assassiner le prisonnier politique Alireza Shirmohammadali le 10 juin 2019 à la prison de Fashafouyeh.
A la prison Qarchak de Varamine, les gardiens distribuent massivement du « tramadol» et de la «méthadone» aux prisonnières afin de les rendre dépendantes et de prévenir ainsi toute possibilité de protestation. La situation dans cette prison est si intolérable que les prisonnières de droit commun se suicident parfois.
A la prison d’Evine, la prisonnière politique Fatemeh Mossanna a été transférée à l’hôpital Taleghani le 20 août en raison de fièvre et de frissons. Il est possible qu’elle ait contracté le coronavirus. Ses enfants ne sont même pas autorisés à lui téléphoner. Fatemeh Mossanna et son mari Hassan Sadeghi ont chacun été condamnés à 15 ans de prison pour « guerre contre Dieu » en raison de leur soutien à l’organisation de Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK) et sont en prison depuis cinq ans. Les biens de la famille, y compris leur maison et leur boutique, ont été confisqués par le « Siège de l’application de l’ordre de Khomeiny ».
Mme Maryam Radjavi, Présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a de nouveau appelé le Secrétaire général, la Haut-Commissaire et le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ainsi que les rapporteurs concernés et les organisations internationales de défense des droits humains et des droits des femmes à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie des prisonnières politiques. Elle a souligné la nécessité de former une commission d’enquête internationale pour visiter les prisons du régime iranien et rencontrer les prisonniers, en particulier les prisonniers politiques et les femmes.
Commission des Femmes du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 24 aout 2020
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