Des prisonnières ordinaires incitées par les autorités pénitentiaires à brutaliser et à tuer des prisonnières politiques en incitant à la bagarre
La vie des prisonnières politiques de la prison de Qarchak est en danger. En plus des risques aigus pour la santé dus au manque d’hygiène dans cette prison, ces femmes courent également le risque d’être tuées par de dangereux criminels.
Des informations publiées le 21 août 2020 contiennent de nouveaux détails sur les conditions de vie dans la prison de Qarchak.
Des prisonnières de droit commun poussées au crime
Selon ces informations, sur ordre du directeur de la prison de Qarchak, les gardiens ont engagé plusieurs détenues et les ont envoyées dans les salles où se touvent les prisonnières politiques. Elles recherchent la moindre occasion d’inciter à la bagarre et de brutaliser les prisonnières politiques.
Comme dans beaucoup d’autres prisons en Iran, le principe de séparation des catégories de prisonniers n’est pas respecté à Qarchak. Les autorités pénitentiaires ont donc toute latitude pour inciter ou engager des criminelles dangereuses pour se battre avec les prisonnières politiques et les frapper.
Cela a été le cas à plusieurs reprises dans le passé. Il y a eu des cas plus graves dans les prisons pour hommes.
Dans le grand pénitencier de Téhéran, des criminels dangereux se sont battus avec des manifestants arrêtés, ce qui a entraîné la mort d’Alireza Shir Mohammad Ali.
Le 3 juin 2020, la prisonnière politique Zahra Safa’i a été menacée par plusieurs détenues engagées par le ministère du Renseignement. Elles ont menacé d’attaquer et de tuer Mme Safa’i.
Tuer des prisonnières en leur refusant les soins médicaux
Les responsables de la prison refusent également les soins médicaux aux prisonnières politiques pour qu’elles succombent à leur propre maladie. Ils leur refusent des soins médicaux.
Avec l’apparition du coronavirus, les autorités pénitentiaires ont également l’intention d’utiliser la pandémie contre les opposants au régime, en propageant délibérément la maladie.
Parmi les prisonnières politiques de la prison de Qarchak figurent Golrokh Ebrahimi Iraee, Forouq Taqipour, Parastou Moïni, Marzieh Farsi, Zahra Safa’i, Zohreh Sarv, Gita Horr, Samira Hadian, Raha Ahmadi, Marjan Davari, Parizad Hamidi Shafaq, Mojgan Eskandari, Afsaneh Jafari Panah et Maryam Alishahi.
La prisonnière politique Zeinab Jalalian a également été transférée en mai à la prison de Qarchak où elle a contracté le virus. Elle est actuellement emprisonnée à la prison centrale de Kerman.
La prisonnière politique kurde Sakineh Parvaneh a aussi été détenue dans cette prison pendant une longue période. Elle a protesté contre les conditions de détention épouvantables en faisant plusieurs grèves de la faim. Elle a finalement été transférée à la prison d’Evine.
Conditions générales de la prison de Qarchak
Assainissement des eaux
Le récent rapport publié le 21 août 2020 indique que le système d’égout de la prison ne fonctionne pas mais les autorités pénitentiaires n’avaient pris aucune mesure pour résoudre ce problème quatre jours après.
L’odeur pestilentielle des eaux usées a envahi tous les quartiers de la prison et pourrait entraîner des maladies respiratoires et contagieuses.
Covid-19
Malgré le grand nombre de prisonnières souffrant de Covid-19 dans cette prison, les médecins les ont abandonnées.
Ils visitent les salles une fois tous les 2 ou 3 mois, et même alors, ils ne font rien pour les malades.
Services dentaires
Les services dentaires sont très coûteux. Ainsi, les jeunes femmes détenues à la prison de Qarchak doivent se faire arracher les dents pour une simple douleur car elles n’ont pas les moyens de payer les lourdes dépenses liées aux soins dentaires.
Droguer les détenues
Les gardiennes de prison distribuent aussi largement le Tramadol et la Méthadone. Les détenues développent généralement une dépendance à ces drogues et la plupart des femmes emprisonnées dorment la plupart du temps. Cela les empêche de dire quoi que ce soit sur les terribles conditions de vie en prison.
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