De la dernière semaine de juillet à la première semaine d’août, de jeunes rebelles dans plusieurs localités iraniennes se sont manifestés dans des lieux publics, brûlant les photos d’Ali Khamenei et des autres hauts dignitaires de la dictature islamiste. Certains sont allés encore plus loin en provoquant des incendies près des murs des bâtiments appartenant aux forces répressives des gardiens de la révolution et de la milice du bassidj.
Ces actions directes et téméraires contre les autorités du régime sont d’autant plus significative que la communauté militante iranienne a récemment souffert d’une des pires exemples de répression depuis les années 80. En novembre dernier, l’OMPI a joué un rôle de premier plan dans un soulèvement spontané à l’échelle nationale contre le régime. Les participants dans environ 200 villes et villages ont repris les slogans d’un soulèvement similaire à l’échelle nationale en janvier 2018, laissant peu de doute sur leur approbation d’une plate-forme pour le changement de régime. Paniqué par son échec antérieur à éradiquer ce message de changement de régime, ce dernier a déployé les pasdaran pour ouvrir le feu sur la foule de manifestants pacifiques, tuant environ 1 500 personnes en quelques jours.
La répression a apparemment réussi à repousser le mouvement antigouvernemental dans la clandestinité, mais pas pour longtemps. En janvier, des manifestations publiques massives ont de nouveau éclaté dans plusieurs provinces iraniennes, après que les autorités du régime ont tenté de dissimuler la responsabilité du CGRI dans la destruction d’un vol d’Ukraine International Airlines, qui a tué 176 personnes. Comme pour les deux soulèvements précédents, les gens se sont focalisés sur la condamnation de l’ensemble du régime.
À chaque nouvelle série de manifestations, les Iraniens ont pris de plus en plus conscience du mépris inhérent de ce régime pour les droits de l’homme. Et en tant que pionniers de ces luttes, les unités de résistance de l’OMPI sont particulièrement conscientes de cette caractéristique du régime. Ce fait est clairement souligné dans les nombreux enregistrements vidéos que ces militants ont produits au cours des deux dernières semaines, ainsi que dans les graffitis qui les accompagnent. Ils cherchent à attirer l’attention sur les crimes du régime.
Certains murs portaient des déclarations comme : “Les assassinats de masse sont le principal symptôme du virus des mollahs.” D’autres ont souligné le massacre de prisonniers politiques qui a eu lieu à l’été et à l’automne 1988. Sur ordre de Khomeiny, le pouvoir judiciaire a convoqué des «commissions de la mort» pour interroger les dissidents sur leurs opinions et leurs affiliations, puis a exécuté tous ceux qui ont défié l’autorité du régime, ou exprimé leurs sympathies pour l’OMPI. Après plusieurs mois, le nombre de morts est monté à plus de 30 000 et de nombreuses victimes ont été enterrées dans des fosses communes secrètes.
Dans les rues des villes iraniennes, certains des messages de graffitis les plus récents identifient ce massacre comme «le plus grand crime impuni contre l’humanité». D’autres soulignent les appels à poursuivre en justice leurs auteurs.
Les appels à la justice ont été exprimé à la mi-juillet par les résistants iraniens ainsi que par les politiciens occidentaux dans le cadre d’une vidéoconférence en ligne intitulée « Sommet mondial de l’Iran libre ». Cet événement, organisé par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a mis en lumière le nombre croissant d’appels pour une enquête menée par l’ONU sur le massacre de 1988.
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