CSDHI – Les forces du régime iranien ont arrêté des dizaines d’ouvriers et d’employés iraniens le 1er mai, lors des rassemblements marquant la Journée internationale du travail à Téhéran. Les militants des droits des travailleurs Asal Mohammadi, Hirad Pirbodaghi, Saeed Malayeri, font partie des personnes arrêtées devant le ministère du travail du régime.
Le Syndicat des travailleurs de la compagnie de bus de Téhéran et de la banlieue a également confirmé l’arrestation de « dizaines » de ses membres. Citons par exemple, Reza Shahabi, Hassan Saeedi, Vahid Fereidooni, Nasser Moharramzadeh, Seyyed Rasoul Talebmoghaddam, Mohammad Ali Aslaghi et Asdollah Soleymani.
Le nombre de détenus est estimé à plus de 30. Toutefois, les autorités ont libéré un certain nombre d’entre eux, quelques minutes après leur arrestation.
Dès les premières heures de la matinée, les autorités ont dépêché un grand nombre de forces de sécurité et d’unités anti-émeutes devant le ministère du travail. Elles avaient pour ordre d’empêcher un rassemblement marquant la Journée internationale du travail.
Des habitants ont signalé des scènes similaires dans d’autres quartiers de la capitale iranienne.
Selon une source informée, « avant le rassemblement, les forces de sécurité étaient présentes sur les lieux. Elles ont tenté d’empêcher le rassemblement des travailleurs indépendants. En fait, elles ont essayé de transformer le rassemblement de la fête du travail en une cérémonie gouvernementale. En effet, elle a commencé par la récitation du Coran et l’interprétation de l’hymne du régime iranien. Puis, les autorités l’ont consacrée à l’éloge de la situation actuelle des travailleurs et des actions du régime. »
Le Syndicat libre des travailleurs iraniens a signalé aujourd’hui que les autorités iraniennes ont également arrêté Seth Amani, l’un de ses membres, avec plusieurs autres personnes lors d’une cérémonie de la Fête du travail à Sanandaj, dans l’ouest de l’Iran.
On peut noter la forte présence des forces de sécurité, en particulier à Téhéran. De plus, de nombreux employés et ouvriers se sont vu dire qu’ils seraient suspendus ou licenciés s’ils ne se rendaient pas au travail. Malgré tout cela, les travailleurs ont organisé des manifestations dans plusieurs villes d’Iran, notamment Ispahan, Tabriz, Sari, Qazvin, Arak, Kermanshah, Ahwaz, Shush, Yazd, Sanandaj et Karaj.
Les participants ont scandé plusieurs slogans tels que : « Nous avons entendu tant de mensonges, mais nous n’avons pas vu nos chèques de salaire/pensions ! » « Notre ennemi est juste ici ! Ils mentent en disant que c’est l’Amérique ! » « Nous ne votons plus après avoir entendu tant de mensonges ! » « A bas les oppresseurs, vive les travailleurs ! », « Une nation n’a jamais vu autant d’injustice ! » « Assez de promesses vides ! nos tables à manger sont vides ! »
Source : Iran HRM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire