lundi 3 mai 2021

L’Iran menace les militants syndicaux juste avant la Journée internationale du travail

militants syndiaux

Jafar Azimzadeh et Parvin Mohammadi

CSDHI – Les autorités iraniennes ont menacé un certain nombre de militants syndicaux pour les empêcher d’organiser et de participer aux rassemblements de la Journée internationale du travail.

Le ministère du renseignement menace des militants syndicaux

Le Syndicat libre des travailleurs iraniens a rapporté le 29 avril que le ministère du renseignement a menacé certains de ses membres. Notamment, il a, de manière répétitive, passé des appels téléphoniques à Jafar Azimzadeh et Parvin Mohammadi.

Azimzadeh est l’un des principaux membres du Syndicat libre des travailleurs iraniens. Il s’agit d’un groupe qui s’est formé en 2006 sans l’approbation du gouvernement. Il milite pour de meilleurs salaires pour les travailleurs.

« En réponse aux menaces des responsables du ministère du renseignement, Jafar Azimzadeh a insisté sur le droit des travailleurs à organiser des rassemblements pour la Journée internationale du travail. Il a dénoncé l’emprisonnement des travailleurs, des enseignants et des retraités. Il a dit : Comment pouvez-vous emprisonner des travailleurs et des enseignants uniquement pour leurs activités syndicales et leurs revendications et vous attendre à ce qu’ils ne protestent pas et ne se rassemblent pas en réponse ? »

Le groupe a déclaré que, craignant les rassemblements de la Journée internationale du travail, les forces de sécurité du régime ont eu recours à la menace contre les travailleurs.

Le code du travail iranien n’accorde pas aux citoyens le droit de former des syndicats indépendants. Pourtant, l’Iran a ratifié la Convention internationale des Nations unies sur les droits civils et politiques. De surcroît, le pays est membre de l’Organisation internationale du travail.

Des menaces, arrestations et tortures fréquentes contre les travailleurs

Les travailleurs sont régulièrement menacés, détenus, torturés et même condamnés au fouet. Pourtant, ils ont des revendications légitimes quand ils protestent contre les conditions actuelles de travail. Celles qui les ont privés de plus de 80 % de leur pouvoir d’achat.

Au cours des derniers mois, les travailleurs iraniens ont organisé de nombreux rassemblements. Ils protestaient contre les salaires impayés, le manque de sécurité de l’emploi, les problèmes d’assurance, les licenciements et les graves conditions économiques générales qui les ont plongés dans la pauvreté.

Plusieurs militants des droits des travailleurs sont actuellement en détention. Le régime les a condamnés à des peines de prison pour leur activisme pacifique.

Source : Iran HRM

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