L’entretien de Zarif a confirmé que l’exportation du terrorisme a été au centre de la politique étrangère de la théocratie au pouvoir. Zarif a tenté de rejeter le blâme sur Ghassem Soleimani, un commandant des pasdaran éliminé par les USA, en affirmant que les gardiens de la révolution avaient entravé la diplomatie du régime. Mais beaucoup de ses déclarations antérieures suggéraient le contraire, y compris un discours de 2019 lors d’une visite au siège du CGRI, dans lequel il a déclaré que lui et Soleimani avaient des discussions stratégiques sur une base hebdomadaire et qu’il n’y avait aucun différend entre les deux hommes.
Vidéo : Javad Zarif et chef terroriste Qassem Soleimani, deux faces d’une même médaille: https://youtu.be/1qZfrIgOmxo
Quelques jours à peine après la fuite de l’entretien, ce récit de coopération diplomatique-militaire a été corroboré et développé par le président du régime, Hassan Rohani. Lors d’une réunion du cabinet mercredi, il a salué le « cadre exact» au sein du régime clérical pour la prise de décision collégiale en matière de politique étrangère et d’opérations militaires ou paramilitaires. Il a évoqué en particulier le Conseil suprême de sécurité nationale (SNSC); une entité composée des hauts fonctionnaires du régime. «Le SNSC a été mis en place pour permettre aux chefs des trois branches d’être présents et aux branches militaires et gouvernementales de se réunir», a-t-il déclaré.
Bien entendu, toute décision prise par le SNSC est également soumise à l’approbation du guide suprême Ali Khamenei.
Les propos de Zarif ont également démenti les allégations de modération dans le régime. La notion de différences substantielles entre les soi-disant «durs» et les «réformistes» a longtemps été rejetée par la Résistance iranienne au cours des 40 dernières années.
Les affirmations de Zarif contrastent avec les éloges de Rohani pour le SNSC et son rôle dans un système qui donnent une voix à toutes les grandes entités qui composent le régime iranien. La meilleure façon de résoudre cette apparente contradiction est d’accepter qu’en réalité, tous les responsables et institutions du régime parlent en fin de compte d’une seule voix – essentiellement la voix de Khamenei à qui ils prêtent tous allégeance comme condition préalable pour pouvoir se présenter aux élections.
Grâce à des entités comme le SNSC, ces responsables avaient une pleine connaissance et une large contribution concernant toute la politique iranienne, de la répression de la dissidence intérieure à l’intervention violente pour la défense du régime d’Assad, en passant par les multiples efforts pour perpétrer des actes terroristes sur le sol occidental.
Rien qu’en 2018, deux incidents majeurs de ce type ont été contrecarrés – une tentative d’attentat à la bombe contre l’opposition iranienne en Albanie et un complot visant à infiltrer et à mettre une puissantes bombe dans le rassemblement de la Résistance iranienne près de Paris, auquel avaient également participé des centaines de dignitaires politiques de nombreux pays. Dans ces deux cas, la cible principale des complots terroristes était Mme Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
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