mardi 4 mai 2021

Le mouvement social pour le changement de régime est à nouveau en hausse en Iran

 Les retraités de plusieurs villes iraniennes ont repris les rassemblements de protestation contre le régime

Le rythme des manifestations s’accélère en Iran, avec le risque qu’éclate de nouvelles révoltes à l’échelle nationale. Depuis que le premier d’une série de soulèvements de masse a éclaté en décembre 2017, les médias du régime ont mis en garde contre le danger pour l’avenir de la dictature religieuse.

Les effets du soulèvement initial se seraient poursuivis jusqu’en 2020, et peut-être jusqu’à aujourd’hui, s’il n’y avait pas eu la pandémie du coronavirus. L’Iran a subi l’une des pires crises sanitaire au monde et le régime a délibérément adopté une politique de santé publique sans intervention, dans l’espoir que la peur de l’infection empêcherait les gens de continuer à se rassembler en grand nombre dans les villes.

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Téhéran n’a certainement pas suivi les normes internationales d’intervention concernant le coronavirus. Le « confinement » a été imposé après une période initiale de désinformation. Pendant ce temps, les politiques économiques du régime ont rendu pratiquement impossible pour la plupart des Iraniens de se conformer de toute façon au confinement, car il leur était nécessaire de travailler pour joindre les deux bout.

Cette négligence des besoins vitaux de la population a laissé la population avec des griefs encore plus intenses un an plus tard. Cela devient de plus en plus évident à la suite des récentes manifestations qui ont mis l’accent sur l’aggravation des indicateurs économiques et la difficulté croissante de la population face à la crise économique.

Depuis au moins le début de 2021, les retraités iraniens sont dans la rue pour protester. Beaucoup sont incapables de travailler, tandis que d’autres sont sans emploi dans une économie qui a plongé bien plus de la moitié de la population dans la pauvreté absolue. Ainsi, les retraités n’ont guère d’autre recours que de faire connaître cette situation à leurs compatriotes ainsi que de la communauté internationale. Leurs manifestations ont eu lieu dans toutes les grandes villes.

Ces derniers jours, les retraités ont été rejoints par d’autres groupes qui ont été aussi touchés par la politique économique des mollahs, en particulier pendant la pandémie. La diversité sociale de ces groupes est remarquable : elle englobe des agriculteurs pauvres et ruraux aux investisseurs qui faisaient autrefois partie de la classe moyenne iranienne et qui se sont fait pillé par le régime. Pour leur part, les agriculteurs ont mis en évidence la manière dont les liens étroits du gouvernement avec le secteur privé ont conduit au mépris de leurs besoins notamment la privation du droit à l’eau.

La relative accalmie de l’activité de l’année dernière donne à penser que la pandémie était la seule chose qui pouvait fournir au régime une couverture contre le mécontentement publique. Mais les protestations des retraités en cours et le nouvelles manifestations d’investisseurs, d’agriculteurs et d’autres groupes suggèrent que la situation est en train de changer. À présent, à l’approche de la mascarade de la présidentielle iranienne, l’expression de griefs économiques commence à prendre une tournure politique plus large, tout comme cela a été le cas en 2018.

Les groupes susmentionnés ont commencé à soutenir les appels au boycott électoral – un effort mené par l’OMPI. Les « Unités de résistance » de l’OMPI en Iran ont récemment placé des affiches et des graffitis dans les espaces publics avec des slogans pour le boycott des élections du régime comme une «imposture».

Durant les élections législatives de février 2020 en Iran, ont vu le taux de participation le plus bas de l’histoire du régime, les unités de résistance ont clairement indiqué qu’en rejetant les élections et en refusant la légitimité à la dictature religieuse, le peuple iranien n’a qu’un message: «Mon vote est pour le changement de régime

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