Un homme et une femme bahaïe condamnés par la justice iranienne
La branche 1 du tribunal révolutionnaire de Chiraz a condamné Soroush Abadi et Kiana Shoja’i, à trois ans et trois mois de prison et à une interdiction de quitter le pays pendant deux ans. Les bahaïs sont une minorité religieuse rejetée et persécutée par le régime clérical qui contrôle également les tribunaux et la plupart des autres institutions publiques. Des centaines de bahaïs ont été arrêtés au fil des ans. Beaucoup ont passé des années en prison.
M. Abadi risque une peine maximale
Si cette sentence est confirmée en appel, M. Abadi risque une peine maximale de 31 mois et 16 jours de prison.
Trente mois de la peine d’emprisonnement prononcée contre Mme Shoja’i ont également été suspendus pendant cinq ans.
En vertu de l’article 134 du code pénal iranien, entré en vigueur en 2014, chaque accusé ne purgera que la peine la plus sévère parmi toutes. Mais le schéma des condamnations suggère une augmentation significative de la criminalisation de la liberté d’expression et de réunion pacifique.
Selon le verdict rendu par la branche 1 du tribunal révolutionnaire de Chiraz, présidé par le juge Mahmoud Sadati, les deux bahaïs ont été condamnés à 31 mois et 16 jours d’emprisonnement et à deux ans d’interdiction de quitter le pays pour » appartenance à des groupes dissidents visant à perturber la sécurité nationale « .
Leur condamnation à 7 mois et 16 jours d’emprisonnement est basée sur l’accusation de « diffusion de propagande contre le régime sur les médias sociaux. »
Des agents du ministère du renseignement ont arrêté Soroush Abadi, Kiana Shoaei et Farzan Masoumi le 22 octobre 2019 à Chiraz, dans le sud de l’Iran.
Accusés d’avoir organiser une cérémonie pour éclipser un évènement chiite
Le ministère du renseignement les a accusés de l’organisation d’une cérémonie bahaïe pour éclipser l’événement annuel chiite Arbaeen.
Les bahaïs avaient prévu de célébrer l’anniversaire de l’une des principales personnalités de leur foi. C’est ce qu’a publié l’agence de presse officielle Mehr, citant le chef du département du renseignement, dans la province de Fars.
Source : Iran HRM
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