Selon les informations obtenues par Iran Human Rights, les autorités ont arrêté Mostafa Nili, Arash Keykhosravi et Mehdi Mahmoudian, en tant que membres d’un groupe de sept personnes. Ils allaient alors déposer une plainte contre le Groupe de travail national contre le coronavirus et le Guide suprême à l’Association de protection des droits des citoyens de Téhéran le 14 août. Jusqu’à présent, on ne les a pas autorisés à téléphoner à leurs familles ni à consulter leurs avocats. Et ils sont maintenus en isolement.
Les autorités iraniennes ont libéré les quatre autres détenus, les avocats Mohammad Hadi Erfanian, Mohammadreza Faghihi et Leila Heydari, ainsi que la militante Maryam Afrafaraz, quelques jours plus tard.
Des sources informées ont déclaré à IHR que Mostafa Nili, Arash Keykhosravi et Mehdi Mahmoudian sont détenus dans les cellules d’isolement du quartier 241 de la prison d’Evine. On ne les a pas autorisés à passer qu’un seul bref appel téléphonique à leurs familles.
Selon le journal Shargh, leur avocate, Zahra Minouyi, s’est rendue tous les jours ouvrables au bureau du procureur et à la prison d’Evine. Mais on ne l’a pas autorisée à prendre connaissance de leur dossier.
À la suite de leur arrestation, la Commission des droits humains de l’Association centrale du barreau a publié une déclaration appelant à la libération immédiate de tous les détenus. Elle a demandé que les responsables répondent de leurs actes.
Une partie de la déclaration se lit comme suit : « Un certain nombre de collègues, des avocats qui s’apprêtaient à intenter une action en justice conformément à l’article 34 de la Constitution contre les autorités pour négligence dans la gestion et le contrôle de l’épidémie de coronavirus, ont été menacés de licenciement avant d’agir par des individus qui se sont présentés comme des officiers et des agents judiciaires. Les autorités les ont par la suite arrêtés sans avoir commis aucun délit et sans respecter les directives de l’Association internationale du barreau établies pour les infractions commises par les avocats. »
« Au lieu de réprimer leurs critiques, les autorités de la République islamique devraient être tenues responsables de leur incompétence, de leur mauvaise gestion et surtout du rôle joué par le Guide suprême dans la mort quotidienne de centaines de personnes due au COVID-19 », a précédemment déclaré Mahmood Amiry-Moghaddam, directeur d’Iran Human Rights.
Source : IHR
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