Message à la réunion des témoins des crimes de Raïssi dans le massacre de 1988
Appel à une enquête de l’ONU
Chers amis de la Résistance iranienne,
Je rends hommage aux anciens prisonniers politiques, qui se sont levés pour demander justice en faveur de leurs camarades tombés martyrs lors du massacre de 1988 en Iran.
Je salue votre rassemblement qui s’inscrit dans la conscience éveillée de l’humanité contemporaine contre le monstre de la réaction, de la tyrannie et du massacre, et qui s’est levée pour rejeter le bourreau sanguinaire nommé Ebrahim Raïssi. Un bourreau avec les mains souillées du sang des prisonniers politiques massacrés en 1988 et qui a fait tuer au moins 1500 jeunes et adolescents lors du soulèvement de novembre 2019.
Il devrait être traduit en justice pour les exécutions et tortures de prisonniers. Mais il monte à la tribune pour s’adresser à l’Assemblée générale de l’ONU. Comment la communauté internationale peut-elle accepter un telle tache de honte et ne pas crier en signe de protestation ?
Il y a trente-trois ans, sur l’ordre effroyable de Khomeiny, 30.000 prisonniers politiques, dont 90 pour cent étaient des membres et des partisans des Moudjahidine du peuple (OMPI/MEK), ont été pendus dans les ténèbres de ces terribles nuits. Le but de Khomeiny, comme indiqué dans ses ordres, était l’éradication rapide et complète de l’OMPI. Il voulait effectuer ce grand massacre dans un silence total. Le plan du massacre à Téhéran et dans des dizaines d’autres villes avait été conçu de manière à ce que personne n’en soit informé.
Ils ne voulaient pas que quelqu’un connaisse le but de l’interruption des parloirs, quelle tragédie se déroulait à l’intérieur des prisons, ni pourquoi des fosses étaient creusées en pleine nuit dans des terrains vagues aux abords des villes.
Mais ce que Khomeiny n’avait pas prévu, c’est le grand travail que les Moudjahidine du peuple et la Résistance iranienne ont fait. Dès les premières semaines du massacre, Massoud Radjavi, le dirigeant de la Résistance iranienne, a révélé dans de nombreux communiqués, interviews et télégrammes adressés au Secrétaire général des Nations Unies que « Khomeiny a émis un ordre rédigé de sa propre main ordonnant l’exécution des prisonniers politiques de l’OMPI » et le 23 décembre 1988, il a envoyé une liste de 1100 martyrs du massacre aux autorités compétentes de l’ONU.
Depuis lors, pendant des années l’OMPI et de la Résistance iranienne ont mené une campagne mondiale à grande échelle pour inciter la communauté internationale à condamner le massacre, divulguant de nombreuses listes de noms de martyrs, informant la communauté internationale et posant les bases du mouvement pour la justice. Un mouvement qui, ces trois dernières décennies, a recherché sans relâche les détails de ce grand crime et a mené une vaste campagne nationale et internationale pour poursuivre et punir les dirigeants du régime pour génocide et crimes contre l’humanité.
J’adresse mes sincères salutations à tous les Moudjahidine du peuple qui ont activé la flamme du mouvement pour la justice à l’intérieur et à l’extérieur de l’Iran, aux familles des martyrs et des prisonniers politiques, et aux défenseurs des droits humains dans les divers pays qui ont soutenu ce mouvement.
Je remercie les partisans de la résistance et tous nos compatriotes qui ont organisé de nombreuses manifestations ces dernières semaines dans le cadre du procès d’un bourreau à Stockholm.
Les efforts précieux et les éclaircissements des anciens prisonniers politiques, dont un grand groupe est présent dans votre rassemblement, sont vraiment louables. Le mouvement pour la justice en faveur des victimes du massacre de 1988 est soutenu par des milliers d’anciens prisonniers Moudjahidine à Achraf-3 et des milliers d’anciens prisonniers sympathisants de l’OMPI en Iran et dans le monde. Cet ensemble unique de nobles êtres humains refusant tout compromis, est la conscience agitée de la société iranienne qui poursuivra le mouvement pour la justice jusqu’au renversement des bourreaux. Les témoignages et déclarations de ces témoins au procès d’un bourreau à Stockholm le prouvent.
Je salue ces 30.000 héros exécutés qui, au sommet de leur conscience et de leur volonté, ont parcouru le couloir de l’histoire de l’Iran vers la liberté. Les Moudjahidine exécutés qui ont chanté le nom de Massoud Radjavi en résistant et en se maintenant sur leurs positions, ont choisi la cause de la liberté en opposant un NON ferme à Khomeiny et son régime.
Aujourd’hui, leurs amis libérés restent fidèles au même serment en poursuivant leur chemin. Comme Massoud Radjavi l’a dit : « Si l’Iran résiste, le monde résistera avec nous et à nos côtés. »
L’expérience des 33 dernières années est un témoignage, et l’histoire dans l’avenir témoignera davantage du fait que le mouvement pour la justice a vaincu le silence et la complaisance des complices du régime.
Chers Amis,
Le régime qui a fondé son pouvoir anachronique sur une mer de sang avec le massacre de 1988 s’est depuis inspiré du même grand crime dans ses politiques les plus élémentaires. Du massacre brutal des manifestants en novembre 2019 au massacre catastrophique d’un avion de ligne ukrainien, en passant par l’inaction délibérée contre le coronavirus, qui sacrifie des milliers d’innocents dans le brasier de ce virus. Cependant, il lui est impossible de bloquer le chemin des soulèvements.
Khamenei a montré les plus grands signes de l’impuissance de son régime face aux soulèvements populaires en installant au pouvoir une horde de cannibales, avec Raïssi et ses ministres, et les chefs du système judiciaire et du parlement des mollahs. Mais ni la horde de cannibales, ni l’escalade de la répression et de l’incitation à la guerre, ni les efforts insensés pour développer une arme nucléaire ne sauveront ce régime et n’empêcheront son renversement.
Nous appelons le monde à condamner la violation brutale et systématique des droits humains par ce régime en Iran. La poursuite et le développement des relations politiques et économiques avec ce régime doivent être conditionnées à l’amélioration de la situation des droits humains et à l’arrêt des exécutions et de la torture.
Nous appelons la communauté internationale, en particulier le gouvernement suédois et l’Union européenne, à reconnaître le massacre de prisonniers politiques comme un génocide et un crime contre l’humanité. Nous les appelons à prendre les mesures nécessaires pour porter cette affaire devant le Conseil de sécurité de l’ONU et mettre fin à l’impunité des responsables de ce crime effroyable, en particulier Khamenei.
La communauté internationale doit reconnaître le droit du peuple iranien, de sa résistance et des insurgés de renverser le régime des mollahs et d’instaurer une république démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État.
Gloire aux martyrs du chemin de la liberté et à vous qui réclamez justice pour ces martyrs héroïques !
Oui, c’est un mouvement et une lutte jusqu’à la libération, la victoire et le renversement du fascisme religieux au pouvoir en Iran.
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